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Le Synode, le système médiatique et le cardinal Burke

Lors du Synode, sous l’influence pernicieuse des media et des institutions onusiennes, la discussion a été entrainée loin de son objet, qui est de ramener les âmes à Dieu, de les ramener au Christ. Ramener les âmes au Christ implique de leur enseigner ce que, depuis plusieurs décennies, d’aucuns ont oublié de leur enseigner : les moyens qui permettent de grandir dans l’amitié de Dieu, c’est-à-dire la vie de la Grâce ; la Grâce offerte par le Christ au moyen des sacrements, au premier rang desquels figure la confession – ou réconciliation -, et la réception de Jésus-Hostie. Si la vie spirituelle était recentrée sur le Christ, sur la Présence Réelle du Christ dans l’Hostie, les discussions sur les divorcés-remariés ou les couples homosexuels seraient replacées dans une perspective authentiquement chrétienne, qui ne confondrait pas l’accueil de ces personnes au sein de l’Église (lequel n’a jamais été contesté par personne) avec la réception de Jésus-Hostie, laquelle exige certaines dispositions spirituelles préalables. Rappelons-le : la Communion n’est pas un moment de partage fraternel, mais la réception, par le fidèle, du Christ réellement présent dans l’Hostie, comme l’a souligné Mgr Schneider. C’est ce que le cardinal Burke, le cardinal Muller et quelques autres prélats ont eu l’honneur de rappeler au cours du Synode.

Une discussion voulue par le pape François

Le pape François a souhaité que la discussion sur ce point se prolonge jusqu’à la deuxième session du Synode, en octobre prochain. Diocèses, paroisses et fidèles ont été invités à y prendre part. Il est dès lors naturel que les fidèles qui sont attachés à l’enseignement traditionnel de l’Église tentent de faire contrepoids au jeu toxique des media. « Dans l’herméneutique de la continuité, l’unique Église "grandit dans le temps et […] se développe, restant cependant toujours la même" [...] » [1] rappelle le cardinal Burke, citant Benoît XVI. Parmi ces fidèles, les signataires de la Filiale Supplique adressée au pape François défèrent filialement, comme son nom l’indique, à l’invitation de Sa Sainteté.

Le cardinal Burke : cible du système médiatique

Il est évident que le cardinal Burke, depuis le Synode, est devenu, pour le système médiatique, l’homme à abattre. Les commentaires fielleux formulés dans la presse française depuis dimanche dernier sur la position du cardinal Burke en sont une illustration éclairante. Les vieux procédés éculés de l’ostracisme idéologique sont mobilisés pour l’isoler, le discréditer et le faire passer pour un ennemi du pape, ce qu’il n’est pas, et ce qu’il ne souhaite pas être, comme il l’a rappelé récemment. Le cardinal Burke n’est pas un opposant au pape. C’est un pasteur, bienveillant, doux, très aimé dans les diocèses dont il a eu la charge, à La Crosse et à St. Louis. Loin d’être un rebelle, c’est un homme qui aime l’Église et qui entend, de toutes ses fibres, la servir avec ses hautes compétences de juriste et avec la loyauté absolue qui le caractérise, qu’avait tant appréciées Benoît XVI et que le pape François n’a jamais mises en doute.

Que tous soient un dans le Christ

Ne tombons pas dans le piège tendu par un système médiatique dont nous connaissons pourtant l’extrême nocivité. Benoît XVI, au moment de sa renonciation, avait déploré l’influence exercée, voici cinquante ans, par le « Concile des media », lors des discussions des pères conciliaires. Les mêmes forces sont aujourd’hui à l’œuvre, plus puissantes encore. Leur but est de soumettre l’Église à la loi du Monde. Disons-le clairement : ce n’est pas à l’ONU de définir, ou de dicter, les dogmes. Leurs moyens ? Toujours les mêmes : l’amalgame, l’étiquetage, l’enfermement des hommes dans des catégories, l’approximation, le mensonge. Ces outils-là ne viennent pas de Dieu. Les outils qui viennent de Dieu, ceux dont nous devons nous servir aujourd’hui comme hier, sont la prière, la charité, l’amour de l’Église, l’attachement à son enseignement constant, et la loyauté vis-à-vis de Pierre, afin que tous soient un dans le Christ.

Bonchamps


[1Mgr Athanasius Schneider, Corpus Christi, préface du Cardinal Raymond Leo Burke, Éditions Contretemps, 2014, p.12.

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