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Laetare !

10 mars 2013 Benjamin

Laetare, Ierusalem, et conventum fácite, omnes qui diligitis eam ; gaudete cum laetitia, qui in tristitia fuistis, ut exsultetis, et satiemini ab uberibus consolationis vestrae. Laetatus sum in his quae dicta sunt mihi : In domum Domini ibimus.

Oui, soyons dans la joie ! Aujourd’hui, mais en tout temps également. Le sourire doit être notre expression par défaut, si l’on peut dire. Si rien de particulier ne nous réjouit, et que rien ne nous attriste non plus, nous avons une tête que l’on pourrait qualifier de normale. C’est celle-ci qui doit déborder de joie. La joie se transmet tout simplement, et si dans un groupe un seul a un grand sourire, il n’attendra pas longtemps d’en voir d’autres fleurir. Si tous nous sourions, et sincèrement, et franchement, il est facile d’imaginer comme une lumière de plus dans nos journées, lumière de tous les sourires qui nous auront été rendus.

« À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » [1].
Le Seigneur nous demande de nous aimer, mais il faut que cela se voit, et soit reconnu. La joie n’est pas l’amour, mais l’amour n’est pas sans joie. Ainsi nous ne pouvons garder pour nous cette joie qui nous habite. Que l’on nous demande ce qui nous rend si joyeux !

En tout temps ? Parfois nous avons effectivement des raisons d’être tristes, renfrognés, énervés. Comment être à la fois joyeux et sincères alors ? Mais jamais nos raisons d’être tristes ne sauraient valoir nos raisons de déborder de joie. Et c’est là-dessus que nous devons nous appuyer. Le Seigneur est vainqueur du monde, il nous a sauvé de la mort et du péché. Comment dès lors ne pas exulter de joie à chaque instant ? « Restez toujours joyeux. Priez sans cesse. En toute condition soyez dans l’action de grâces. C’est la volonté de Dieu sur vous dans le Christ Jésus. », nous dit Saint Paul dans la première Épître aux Thessaloniciens (5,16-18). Et quand cela nous est plus difficile, c’est un acte de foi que de rester dans la joie. Posons-le donc, il portera ses fruits.

Alors évidemment il ne s’agit pas d’être superficiel, ou de manquer de sérieux. L’expression extérieure de notre joie doit rester proportionnée à ce que nous faisons ou au lieu où nous sommes. La colère est bonne dans certaines situations, la tristesse dans d’autres. Mais que nous gardions juste derrière la tête cette joie profonde, et parfois exubérante. Ainsi après s’être mis en colère, et si celle-ci a rempli son but, un sourire bienveillant ne saurait être de trop. Et ainsi pour tout le reste.

Mais peut-on humainement être dans la joie tout le temps ? Car c’est bien beau de dire qu’il faut l’être si l’on ne le peut. Dans certaines situations, la joie est facile. Dans d’autres elle semble cependant impossible. Car parfois il est des motifs de peine, et la joie spirituelle que confère l’espérance a peu d’influence sur notre sensibilité, et peine à s’exprimer. Comment se donner la force d’être joyeux ? On peut prendre du recul par rapport à ce que l’on vit, et voir un peu plus loin, s’attacher ainsi à ce qui est beau, car il y en a toujours. La prière est aussi un moyen de demander cette grâce de la joie, ce fruit de l’Esprit Saint. Et quand nous sommes un peu indifférents, mous, sourire de notre sourire le rend vite sincère. Enfin, un ami est parfois la meilleure manière d’être sûr de pouvoir sourire, en toute circonstance. Aidons-nous les uns les autres à nous sourire et à sourire aux autres.

Imaginez un métro plein de sourires... Cela vous fait sourire ? Mais alors c’est parfait ! Il suffit alors de l’imaginez quand nous y sommes. Comme quoi un rien peut faire sourire, même le simple fait d’y penser.

Réjouis-toi, Jérusalem, et vous tous qui l’aimez, rassemblez-vous ; unissez-vous à sa joie, vous qui avez été dans la tristesse ; tressaillez d’allégresse, rassasiez-vous et soyez consolés dans ses délices. Je me suis réjoui dans cette parole qui m’a été dite : Nous irons dans la maison du Seigneur.


[1Jean 13,35

10 mars 2013 Benjamin

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