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[ÉDITORIAL] Éclaireurs des déferlantes

La France vit-elle un moment charnière ? Il y a un an, tout un peuple endormi se réveillait enfin. La semaine dernière, les patriotes et souverainistes faisaient entendre leur voix avec fracas. Après la vague rose et bleue, la déferlante bleue marine. Le pays réel est-il définitivement de retour ?

Il faut l‘espérer. Cependant, gardons-nous des prédictions trop optimistes et des illusions enfantines : la route est encore longue, avant la victoire.

Soyons francs : depuis deux siècles, nous n’avons fait que perdre, ou presque.
Nous ? La droite catholique, enracinée et résolument contre-révolutionnaire. Ou plutôt les droites, car la désunion semble être l’une de nos tares…
Par les armes ou par les urnes, nos espoirs et ceux de nos prédécesseurs n’ont été que trop souvent déçus.
La Contre-révolution ? Un échec. La Restauration ? Trop brève. La Monarchie de juillet ? Une trahison bourgeoise. Mac-Mahon et le Comte de Chambord ? Des occasions gâchées. 1905 ? Triomphe de la maçonnerie. L’Action Française de la grande époque ? Une belle entreprise torpillée par la condamnation de 1926. 1962 ? Une trahison. 1975 ? La « droite » giscardienne fait triompher la culture de mort. Années 1980 : l’antiracisme devient la seconde religion d’Etat après la Franc-maçonnerie. 1993 : Maastricht, les élites coalisées font voler en éclats la souveraineté.
Hélas, chers amis, cette sinistre liste est non exhaustive.

Nous avons presque tout perdu depuis deux siècles.
Et pourtant, nous avons bien des motifs d’espoir  : ces petites victoires récentes que sont le réveil de la « France bien élevée » et le sursaut des patriotes. A moyen terme, peut-être verrons-nous se réaliser l’union des droites, l’alliance des patriotes ?
Surtout, il est nécessaire de précéder le combat politique d’une lutte culturelle acharnée, pied à pied, ferraillant avec la hargne d’un franc tireur et le panache d’un hussard. Contrairement au jeu électoral dont il ne partage pas les affres, le combat culturel - ce Gramscisme de droite – ignore les barrières partisanes. Gagnant les cœurs et les esprits à notre combat pour le réel, notre devoir est d’agir non seulement en gardiens de la Tradition, mais aussi en éclaireurs des déferlantes qui, à l’avenir, engloutiront le monde infâme né de la Révolution. Comme l’écrivait l’an dernier Carol Ardent : « Notre vocation est la tempête ».

Le Rouge & le Noir a un grand rôle à jouer : celui d’incarner une voix spécifiquement catholique et patriote. Si nous comptons de nombreux amis dans la Réacosphère, nous sommes in fine les seuls à défendre de manière intégrale tant le noir de la soutane que le rouge du combat vital pour la Patrie.
Des premières manifestations pour la Famille aux récents évènements électoraux, en passant par les gardes à vue, les veillées ou encore la révolte des Bonnets rouges, notre gazette a toujours été en première ligne. Il y a quelques jours, votre serviteur a eu l’honneur de prendre la tête du Rouge & le Noir.
Il s’agit de continuer partout le combat, ou plutôt les combats : pour Dieu, l’Eglise et la Patrie, nous ne manquerons pas de fronts. Nous épouserons pleinement ces causes, faisant nôtre la maxime du tribun José Antonio Primo de Rivera : « Notre place est à l’air libre, sous la nuit claire, l’arme au bras, sous les étoiles. Que les autres continuent leur festin. Nous resterons dehors, sentinelles fermes et vigilantes, pressentant l’aurore dans l’allégresse de nos coeurs. »

Corsaire, Réac’ Chef du Rouge & le Noir

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