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Une fois n’est pas coutume, et c’était nécessaire : en farfouillant dans les vieux chants de France comme on appelle ces chansons populaires qui ont traversé les époques de la monarchie française dans sa totalité au XXe siècle, j’ai déniché une jolie chanson qui caractérise, dès le début du siècle dernier, peut-être le mieux la gauche socialiste française actuelle dans son goût pour le non-dit.
La chanson, écrite par Montéhus, militant socialiste de la première heure, antimilitariste et proche de Lénine, dépeint une gauche hypocrite qui sous couvert d’union sacrée n’attend qu’une chose : prêcher de nouveau l’internationalisme impossible à promouvoir en temps de péril national. Aujourd’hui, l’alliance des socialistes avec les communistes réactualise des paroles que l’on croyait d’un autre âge mais qui, vous verrez, feront fort bon écho à la tartuferie organisée de la gauche française et de ses alliés héritiers de l’Union soviétique. Vous laissant apprécier le chant en question.
« Le premier choc fut terrible
La mêlée indescriptible
On s’est battu comme des fous
J’ai, pour ma première bataille
Reçu une belle entaille
Mais je suis resté deboutMoi qui détestais la guerre
Car je suis humanitaire
J’pouvais pas en croire mes yeux
Sans vouloir jouer à l’apôtre
C’est moi qu’entrainais les autres
Oui, j’étais le plus furieuxC’est pour notre indépendance
Que l’on marche sans défaillance
Comme si c’était le grand soir
Que l’on soit syndicaliste
Anarcho, ou socialiste
Tout chacun fait son devoirCertes, cela est pénible
Quand on a le cœur sensible
De voir tomber les copains
Mais quand on est sous les armes
On n’doit pas verser de larmes
On accepte le destinCe qu’il faut : pas de critique
Encore moins de politique
Qu’on dise à monsieur Gervais
Qu’il garde pour lui son histoire
Nous gardons pour nous la gloire
À nous battre en bons FrançaisQu’il sache que, dans la fournaise
Nous chantons "La Marseillaise"
Car dans ces terribles jours
On laisse "L’Internationale"
Pour la victoire finale
On la chantera au retour »
BONUS : Dans sa chanson l’Arbi (bicot), le militant socialiste renoue avec ses vieilles attitudes colonialistes héritées de la Révolution en manifestant une xénophobie de premier ordre, poussant la caricature et chantant allègrement :
« Moi li sait bien, toi pas voulu guerre
Toi, li Français, c’est kif kif le bon Dieu.
[...]
Moi suis content voir Paris : J’suis content, c’est bézef bonno
A couper cabêche aux sales Pruscots
car eux, du tout, pas gentils
As pas peur, as pas peur, Sidi
Si Pruscots venir, moi coupe kiki »
Moi y’en a très consterné.
« Je fais la guerre. » Georges Clémenceau, 8 mars 1918
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