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La contrition parfaite, acte d’amour et grâce de Dieu

L’Église demande aux catholiques de se confesser au moins une fois par an, à la veille de Pâques. Pourtant, à l’aube de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ, le confinement ne nous permet pas de laver nos cœurs et de bien nous préparer à fêter la joie de Sa Résurrection.

Cependant, il existe ce qu’on appelle la contrition parfaite. Des enseignements sont partagés depuis quelques jours à ce sujet, comme ici ; nous en avons repris l’essentiel.

Pour expliciter la contrition parfaite, regardons la définition donnée par le Concile de Trente : « une douleur de l’âme et une détestation du péché commis avec le propos de ne plus le commettre à l’avenir ».
Des mots très similaires à ceux que nous prononçons dans notre acte de contrition juste avant de recevoir l’absolution du confesseur.

Mon Dieu, j’ai un très grand regret de vous avoir offensé, car Vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché Vous déplaît.
Je prend la ferme résolution de ne plus vous offenser et de faire pénitence à l’avenir.

Pour qu’une contrition soit parfaite, il est important de souligner que le pénitent doit répondre à deux critères. Le premier est de détester le péché et de souffrir à cause de ce dernier. Le second consiste à être fermement résolu à ne plus recommencer.

De plus, notons que pour que la contrition soit réelle, il faut qu’elle soit intérieure, en venant du fond de notre cœur. N’ayons pas peur de partager un cœur à cœur avec le Christ et d’être en vérité avec Lui, car Il est la vérité.
Ainsi, une banalité lancée dans le vague ne vaudra rien. Mais une phrase prononcée avec discernement et la volonté de ne plus recommencer permettra à la contrition d’être réelle.

La contrition doit être universelle, ce qui signifie que nous confessons à Dieu nos péchés en pensée, en parole et en action. L’omission est exclue, pour tous les péchés mortels !
Enfin, la contrition doit être surnaturelle, donc qu’elle vienne de Dieu et de sa grâce. Mais cela ne peut arriver qu’avec notre volonté de Lui demander fermement.

Nous ne pourrons pas communier dimanche, mais cela n’est pas une excuse pour ne pas être digne de Le recevoir dans nos cœurs. De plus, Dieu seul sait quand viendra notre tour de nous endormir dans l’espérance de la résurrection, alors préparons nos cœurs, pour le salut de nos âmes [1].

Charlotte de Kerennevel

[1En illustration de cet article, une représentation de sainte Marie l’Egyptienne, qui vécut 48 ans au désert sans se confesser ni communier, et est l’une des plus grandes représentantes de la tradition ascétique du monde chrétien, sa vénération ayant été apportée d’Orient par les Croisés de retour de Terre Sainte.

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