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Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, a annoncé aujourd’hui au magazine Elle [1] qu’elle présentera un nouveau plan d’accès à l’avortement en France mi-janvier 2015 dont les principaux axes seront lutter contre le « refus de certains établissements de procéder aux avortements au-delà de la dixième semaine », permettre un accès plus facile à l’avortement partout sur le territoire et assurer la prise en charge à 100% du forfait IVG par l’assurance maladie.
Pour un gouvernement qui déclare que les sujets sociétaux ne sont pas prioritaires, il semble que les sujets de réformes choisis soient pourtant profondément idéologiques. Cette nouvelle offensive pro-avortement n’est pas fortuite, elle est en effet menée à l’occasion des 40 ans de la loi Veil du 17 janvier 1975 autorisant l’avortement en France.
Reprenant les conclusion du rapport publié il y a un an par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, le Figaro rappelle que « 5% des établissements publics et 48% des établissements privés pratiquant l’IVG ont fermé ces dix dernières années, soit plus de 130 établissements au total » « pour des questions de rentabilité financière ».
L’article rappelle en outre que « 37% des gynécologues [pratiquant l’avortement] partiront à la retraite dans les cinq ans », ce qui inquiète le Haut conseil, celui-ci craignant « l’absence d’une relève militante », démontrant une nouvelle fois que l’avortement reste un sujet controversé dans le milieu médical, et que bien peu nombreux sont ceux qui acceptent de le pratiquer.
Alors que les différents groupes politiques de l’Assemblée Nationale souhaitent faire de l’avortement un droit fondamental universel, il y a toutes les raisons de s’inquiéter des menaces qui pèsent sur l’objection de conscience des médecins, déjà menacée par l’Union Européenne.
Rappelons qu’en mars 2014, Le Comité des droits sociaux du Conseil de l’Europe avait fait fait droit à la demande de la Fédération internationale du Planning familial en approuvant sa plainte contre l’Italie dénonçantle trop grand nombre de médecins objecteurs de conscience qui refusent de pratiquer des avortements. En moyenne, 70 % des médecins italiens sont objecteurs, une proportion qui avoisine les 90 à 95 % dans certaines régions.
[1] Il s’agit d’une interview croisée avec Véronique Séhier, co-présidente du Planning familial, organisme militant.
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