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Les réalités contemporaines seraient à se tordre de rire si elles n’étaient pas des réalités. On imagine bien un ancien écrivain de comédie, cherchant le calembour, le tour d’esprit génial qui pourrait faire mourir de rire ses fidèles spectateurs. Toujours friand d’histoires absurdes, l’écrivain aurait cherché le parfait calembour, la chute, le clou du spectacle qui lui assurerait le succès : le couple homosexuel. Avec cela, il pourrait étonner ses contemporains et rire, rire, rire à n’en plus pouvoir. Absurdité des mots. Imagination débordante.
Mais pourtant cette étrange expression se trouve partout, dans l’invention la plus totale, et la manipulation la plus profonde du sens des mots, sans que personne, ou presque, n’ait un tant soit peu protesté contre sa généralisation – alors même que son utilisation sérieuse, en dehors d’un texte de comédie, aurait dû être dénoncée avec force dès le départ.
L’expression malheureuse pour la vérité éternelle mais heureuse pour la déchéance de notre siècle contient toute la quintessence des procédés de manipulation, du mensonge devenu vérité, de l’anti-humanisme en action.
« Homosexuel ». Quel étrange mot. Vocable inconnu de nos aïeux, qui se seraient bien demandés ce que cela pourrait bien vouloir dire. L’ancien qui débarquerait dans notre monde et entendrait ce mot ne comprendrait pas bien, ou, s’il se trouvait être un descendant des biologistes du XIXe siècle, il comprendrait peut-être la chose comme le nom d’une nouvelle espèce humaine, l’homo sexualis. À reconsidérer la chose, il aurait peut-être raison. Après tout l’homo sexualis ne se distingue des autres que par ses actes sexuels. Plus d’esprit, plus d’œuvres, plus d’actions. Simplement un sexe. Enfin, ce biologiste du fond des âges contesterait peut-être le qualificatif de homo, qui présuppose une appartenance au genre humain, c’est-à-dire la conscience et la perception des défunts et des esprits, en un mot le sens religieux. Il prônerait sans doute comme nom de ce nouveau genre bien curieux, le brutus sexualis. Que les invertis soient rassurés, rien à voir avec eux. Cette nouvelle espèce se trouve partout au sein de la société chez tous ces gens qui s’adonnent à une luxure dévergondée sans même avoir la moindre conscience de ce qu’ils font, sans liens avec le fait d’être inverti ou non. Bien des hétéros sexuels sont aussi des brutus sexualis. La norme est inversée. Le mal est le bien. La réflexion est massacrée. Et les brutus sexualis, homo sapiens perdus, sont les victimes de la folie de démesure de quelques illuminés.
La folie est telle que l’on ne pense plus au mal. C’est de la démence. De la pure démence diabolique. Pourquoi avoir inventé ce mot, homosexuel, alors qu’il existait depuis belle lurette le classique mot inverti ? La question est rhétorique, la réponse étant trop évidente. Avec inverti, il aurait tout de même été un peu compliqué de faire croire que l’inverti était normal, ce serait comme dire que ce qui est à l’envers est à l’endroit. Il fallait donc créer un mot qui ne veut rien dire, pour faire oublier la mémoire et la vérité éternelle qui reposent dans les mots éternels. Et puis, il avait un autre défaut majeur : inverti ne présuppose aucun jugement moral. L’inverti est né inverti. Simplement, ce qui est mal, c’est de ne pas être chaste. Un inverti chaste est un bon homme. Ce qui est mal c’est de ne pas être chaste. Cela n’allait pas du tout aux diables qui voulaient faire de la débauche et la luxure le bien et la norme. On invente donc un mot, en voulant faire croire qu’il ne contient pas de jugement de valeur, comme inverti, alors que, par définition, « homosexuel » implique une conduite non-chaste, et donc condamnable. N’allez pas croire ce qui n’est pas dit : ce qui est condamnable est l’acte, l’intention, le manque de conscience, jamais la personne. Les victimes sont ici tous ceux qui se font abuser par ce mot « homosexuel », toujours laissé dans le flou, pour faire croire qu’il pourrait contenir autre chose que le sexe. Mais cela est fait à dessein. C’est une arnaque. L’homosexuel est bien un nouveau genre créé dans les esprits diaboliques, l’homo sexualis. Que les invertis se disent invertis, et l’on pourra sortir de ce cercle infernal de bêtise, de maux, et de batailles.
Une fois le mot homosexuel bien compris, la restauration de son sens appelle l’utilisation de inverti. Pourtant la restauration est loin d’être faite. L’autre mot, « couple », montre un état encore plus lamentable de notre siècle. On atteint le fond du fond. Lorsque l’on voit tout un chacun pouvoir dire sans frémir « couple inverti » - dans la supposition que inverti soit restauré -, on peut mesurer les progrès diaboliques de la manipulation totalitaire des masses. Pour le coup, parler de « couple homosexuel », c’est dire que le ciel est terre, que le rouge est bleu, que l’homme est femme. Les Japonais ne comprennent pas si on leur dit cela. C’est hors du concevable. La langue nipponne possède en effet la force des idéogrammes qui rappellent les vérités éternelles : « couple » se dit 婦夫 fufu et signifie littéralement « mari et femme ». Alors dire couple inverti, c’est comme dire « homme et femme de même sexe ». Comble de l’absurdité....
Pour finir sur une note moins sombre, nous laisserons à la réflexion du lecteur ces mots, écrits à l’entrée d’un temple bouddhique, glanés au détour d’une promenade sur l’engagement dans le couple et l’amour :
« Lien conjugalÀ 20 ans, il tient peut-être par l’amourÀ 30, certainement grâce aux efforts mutuels,À 40 ans, seul la patience tient ensemble le coupleÀ 50 ans, c’est l’ennuiÀ 60 ans seulement,Peut naître enfin le profond sentiment de gratitude mutuelle au sein du coupleQui a traversé toutes les épreuves.Yûji Aida » [1]
Paul-Raymond du Lac
[1] Traduction par nos soins. Original : « 夫婦の絆、二十代の婦夫は愛かもしれない、三十代はお互いの努力であろう、四十代は忍耐だけが夫婦を繋がっている、五十代はあきれである、六十代ぐらいになって、やっと努力してきた夫婦間に、お互いに感謝の感情が生まれてくる。会田雄次 »
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