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La question de l’immigration peut se séparer en deux points : l’immigration à venir et les populations immigrées déjà présentes sur le sol national.
Trois possibilités, en tout, s’offrent à la France pour gérer l’immigration déjà présente : l’intégration, le communautarisme ou la remigration. Avant de rentrer dans le vif du débat sur l’une de ces trois propositions qu’est le remigration, il est bon de clarifier sa définition même et de repousser ainsi quelques fantasmes.
Le terme de remigration est un néologisme fondé sur l’idée d’un renversement du solde migratoire : de terre d’immigration, la France deviendrait terre d’émigration.
Prise dans son principe général, il s’agit d’une inversion de flux migratoires, non pas dans sa population globale (il ne s’agit pas d’accentuer une fuite des cerveaux par exemple), mais d’un flux inverse au flux qui a conduit des personnes à quitter leur pays d’origine pour venir s’installer dans un autre pays. Il s’agit donc d’un retour au pays de personnes ayant immigré en France au cours des dernières décennies.
On peut alors distinguer trois formes éventuelles de remigrations : une remigration individuelle (choisie par les personnes elles-mêmes), une remigration volontaire (soutenue par l’état) ou une remigration forcée.
Un rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) publié début avril 2014 déclare que le pourcentage de Français qui estiment qu’il y a trop d’immigrés en France est maintenant de 75% des français (ce pourcentage a augmenté de 28 points entre 2009 et 2013). La situation est donc claire et sans ambigüité : l’immigration est massivement rejetée par les Français.
Les raisons de ce rejet sont multiples : constat de la faillite du vivre-ensemble, montée du communautarisme, montée des tensions dans les banlieues, crise économique, échec de l’assimilation, perte de l’identité nationale, islamisation...
Elle relève du choix personnel des individus, sans aucune contrainte ou sollicitation extérieur. Certains individus ayant quitté leur pays d’origine pour venir en France décident ainsi d’y retourner pour des raisons qui leurs sont propres. Ce type de remigration n’est donc pas politique et elle ne présente pas de difficulté, relevant d’un un choix purement personnel. Eric Zemmour fait souvent remarquer qu’une majorité des immigrés européens qui était arrivée en France au cours du XXe siècle est aujourd’hui repartie.
Éminemment polémique (au sens étymologique d’ailleurs), elle consiste à renvoyer des populations chez elles, par la force, avec ou sans compensation. Cette forme de remigration est une tragédie qui ne peut pas être encouragée comme forme d’action politique, à moins d’envisager que la France ne sombre dans le chaos et dans la guerre.
Si une expulsion définitive peut être envisagée pour les criminels étrangers, il n’est donc pas possible de faire de même avec l’ensemble de la population immigrée présente sur notre territoire. Une telle mesure, qui équivaudrait à une spoliation et à l’abandon massif d’une population à son sort, ne saurait être acceptée par les catholiques. Il s’agit plus d’un fantasme projeté par les médias pour tenter de discréditer l’idée même de remigration qu’une mesure prônée par quelque homme politique que ce soit.
Il s’agit de la seule des trois formes de remigration qui découle d’un processus construit et politique.
Il s’agit de mettre en place un certain nombre de mesures incitant les populations immigrées à quitter le territoire français volontairement et retourner définitivement dans leur pays d’origine (ou vers un autre pays). Il s’agit, sans haine, mais avec détermination de proposer à ces gens de retourner vivre selon leurs valeurs, leur religion et leur culture dans leur pays d’origine, sans les spolier de leurs biens légalement acquis en France.
Ce processus peut être bénéfique pour les deux parties. Certaines idées ont déjà été proposées (voir par exemple notre entretien avec Bruno Gollnisch sur l’immigration ou la feuille de route présentée par le bloc identitaire) : transformer les cotisations versées en France (chômage, retraite) par ces personnes en capital de départ, proposer à tous une prime de départ conséquente (bien évidement dans la perspective où ce départ est définitif).
Ce processus ne se fera pas en quelques semaines et devra alors être accompagné sur le long terme pour qu’il se déroule sans encombre. Il est cependant envisageable, et le véritable débat devrait porter sur l’équilibre à trouver pour que les mesures incitatives ne deviennent pas punitives (il n’est pas question d’instaurer un statut de dhimmi comme cela peut exister en Islam) et contraire à la charité.
Il va sans dire que cette action ne peut être productive que si elle s’accompagne d’un arrêt drastique de l’immigration légale et illégale vers notre pays.
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