L’infolettre du R&N revient bientôt dans vos électroboîtes.
D’aucuns disent qu’une image vaut mieux qu’un long discours, alors pardonnez-moi pour ce discours. Lyonnais, j’ai participé à la manifestation du 5 mai de la cité rhodanienne. Cette manifestation fut marquée par l’accueil de Frigide Barjot et de son union civile. Mais d’autres détails m’ont poussé à écrire cet article car ils soulèvent un problème important et récurant dans notre société, et dont l’ombre plane à présent sur la Manif pour tous. Pour mieux revenir sur cela, voici le déroulement de la manifestation.
La manifestation est partie aux environs de 14h de la Place Bellecour pour parcourir Lyon en passant notamment (enfin !) à proximité de la préfecture. On pouvait noter la diversité des banderoles. Fort nombreuses, elle n’étaient, pour la plupart, pas celles de la LMPT. Par exemple, il y avait ces jeunes filles faussement enceintes, et sur les t-shirts desquelles il était écrit : « Ni à vendre, ni à louer. »
Ensuite il y avait une banderoles des Identitaires : " La famille : c’est notre identité ".
Notons encore la banderole des élus.
Surtout, il y avait ces fameuses banderoles qui ont fait fuir Frigide Barjot : « Union civile = arnaque civile », « Taubira, union civile : mêmes dégâts » et "« Hollande : mensonge pour tous ».
Passons sur le fait que la sécurité a voulu à plusieurs reprises faire « virer » les « groupes d’hommes en noir » de la manifestation durant le cortège, et venons-en directement à Frigide avant de nous intéresser aux élus.
Eh oui, Frigide ! Quand on réunit un mouvement mobilisant quasiment deux millions de personnes dans toute la France, on ne peut pas prétendre contrôler toutes les idées de ces braves gens qui ont une volonté principale en commun, le retrait de la loi Taubira instituant le mariage pour tous. D’où, d’ailleurs, le nom du présent mouvement : « la manifestation pour tous ».
Suivant Frigide Barjot et ses encouragements, les Français n’ont rien lâché, et ils le lui ont fait savoir lorsqu’elle a cru recevoir un accueil favorable des manifestants. Quelle ne fut pas sa déception lorsqu’elle passa près de ces fameuses banderoles hostiles à l’union civile. De fait, elle reçut son lot de lazzis et de quolibets. De retour place Bellecour, après les discours d’usage, Frigide prit le micro et aborda le sujet qui, pourtant elle le savait, ne devait pas être abordé. Et devant le mécontentement général, Madame Barjot crut bon de s’en aller pour aller ruminer ses idées noires au McDonald’s le plus proche. Peine perdue, puisque son départ fut salué par un tonnerre d’applaudissement.
Frigide Barjot ne crut pas bon d’en demeurer là et revint une demi-heure plus tard pour un nouveau discours dont les trois premiers quarts laissèrent à penser que sa première tentative lui avait servie de leçon. Mais à la fin, c’est la débâcle ! A peine prononcés les mots d’union civile, la foule entière hua à nouveau la pauvre femme.
Autre incident, cette élue FN tenant une petite pancarte mentionnant son opposition à l’union civile qui se la fit prendre par le service de sécurité, et la censure, toujours de la part de la sécurité, des élus de ce parti obscurantiste alors que les élus UMP avaient accès aux médias.
Ces événements sont finalement bien révélateurs de la tournure que prend la LMPT, elle s’enferme dans une alliage Frigide/UMP (tous deux défenseurs de l’union civile et le second préparant les prochaines élections). Or, la LMPT est composée de tout, musulmans, juifs, chrétiens, socialistes, royalistes, républicains ! Une preuve irréfutable : la manif de Mélenchon contenaît une banderole s’opposant au mariage pour tous.
Il est plus que dommage que Figide Barjot remette en cause tout ce qui ne suit pas son bon vouloir dans le mouvement qu’elle, parmi tant d’autres, a lancé, car elle introduit ainsi des problèmes similaires à ceux qui détruisent aujourd’hui notre société : chaque groupe, au lieu de s’unir avec d’autres sur un problème grave, cherche plutôt à imposer aux autre une idée qui lui est propre, et ainsi casse l’unité possible.
Pour conclure, rappelons que l’unité est primordiale au sein de la lutte contre la loi Taubira, et cette unité existe comme le prouvent les Hommen, les Salopards et autres groupes particuliers mais alliés et tous applaudis, comme votre serviteur a applaudi Frigide Barjot par le passé. Mais celle-ci n’a pas lieu d’imposer son point de vue sur d’autres problèmes que cette loi.
Le R&N a besoin de vous !
ContribuerFaire un don
Dernières dépêches : [NOUVEAUTÉ] Sortie du jeu de société chrétien « Theopolis » • Retour de la communion sur les lèvres à Paris • Etats et GAFA : l’alliance impie est en marche • [CHRISTIANOPHOBIE] Retour sur le concert raté d’Anna von Hausswolff • [ÉGLISE] Les hussards de la modernité à l’assaut des derniers dogmes de l’Eglise • [IN MEMORIAM] Charles, entre idole des jeunes et divinité laïque • [CHRÉTIENTÉ] L’épée d’Haïfa et la chevalerie rêveuse • Le service public l’a décrété : le wokisme n’existe pas • [IN MEMORIAM] L’Heure des comptes viendra-t-elle bientôt ? • [IN MEMORIAM] 4 novembre 1793 : Louis de Salgues de Lescure
Le Rouge & le Noir est un site internet d’information, de réflexion et d’analyse. Son identité est fondamentalement catholique. Il n’est point la voix officielle de l’Église, ni même un représentant de l’Église ou de son clergé. Les auteurs n’engagent que leur propre conscience. En revanche, cette gazette-en-ligne se veut dans l’Église. Son universalité ne se dément point car elle admet en son sein les diverses « tendances » qui sont en communion avec l’évêque de Rome : depuis les modérés de La Croix jusqu’aux traditionalistes intransigeants.
© 2011-2024 Le Rouge & le Noir v. 3.0,
tous droits réservés.
Plan du site
• Se connecter •
Contact •
RSS 2.0