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"Ce n’est pas un meurtre, c’est une offre de santé" Tuer, est-ce vraiment offrir la santé ? Cet argument est si plein du biais de la culture de mort qu’il est une antithèse totale.
Penchons-nous d’abord sur les termes « offre de santé », la finalité des soins palliatifs, auxquels seulement 20% des français en fin de vie ont accès, n’est pas d’offrir la santé, c’est accompagner jusqu’au bout les patients dans la dignité, réduire leurs souffrances sans acharnement thérapeutique.
Cette dignité est un caractère fondamental de l’homme, qui lui est acquise peu importe son état, elle est inaltérable. Avant d’être une personne âgée, un malade, en souffrance ou dans un état végétatif, nous sommes tous des hommes, notre essence ne peut être atteinte. Ainsi, le problème n’est pas juste médical, il est philosophique, plus précisément anthropologique. En effet, le droit à la vie est un droit créance, particulièrement pour les plus fragiles de notre société.
Selon le cas de la personne en fin de vie, sous couvert d’« offrir la santé », toutes les dérives mortifères sont alors envisageables, à titre d’exemple : suicide assisté en Suisse et euthanasie des mineurs en Belgique. Une transgression en appelle d’autres, disait Jean Léonetti le 22 janvier 2015 à l’Assemblée nationale. Et ces dérives peuvent rapidement revêtir une forme d’épuration, une sélection dans l’espèce humaine sera faite en supprimant certains individus dans le but de « faire évoluer », d’« améliorer » l’humanité d’après les pro-euthanasies.
Deuxièmement, l’affirmation « ce n’est pas un meurtre » est aberrante, ôter une vie humaine était, est et sera toujours un meurtre, et en cela un médecin sera dans l’obligation de rompre le serment d’Hippocrate dont voici quelques lignes significatives :
« Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité. […] Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. »
Ces quelques lignes suffiraient comme axes, comme principes auxquels se tenir dans le traitement de la question sur sur l’euthanasie.
Obliger un médecin à donner la mort ou même lui demander, qu’il soit en accord ou non, même si cela a été voté par les institutions françaises, n’est pas tolérable, c’est la démission de l’humanité, son aliénation.
La vérité, la définition de l’Homme et de la Vie ne se votent pas.
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