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S’opposer à l’avortement pourrait devenir un délit

22 janvier 2014 André Samengrelo

Cécile Edel, l’organisatrice de la Marche pour la Vie, que votre gazette a interrogée hier après le grand succès de sa manifestation l’avait rappelé avant l’évènement, et c’était l’un des bruits qui couraient parmi les marcheurs d’hier : l’un des amendements de la loi pour « l’égalité homme-femme » qui concernent l’avortement prévoit d’élargir le concept du délit d’entrave à l’avortement.

Vendredi soir, Jean-Marie Le Méné, président de la fondation Lejeune, qui avait répondu il y a près d’un an à nos question à propos du projet de loi qui voulait livrer gratuitement les embryons à la charcuterie des laboratoires de recherche, et que nous avons retrouvé hier dans la rue, est invité sur le plateau du Grand Journal de Canal +. Il a face à lui, naturellement, la totalité des « journalistes » présents, ainsi que la très courageuse et digne Roselyne Bachelot. Il est pris à partie par une des chevelures qui décorent le plateau à propos des sites internet tenus par des opposants à l’avortement. En présentant les informations que donnent les bénévoles qui répondent aux appels comme des manipulations visant à empêcher les femmes d’avorter, la chevelure en vient même à considérer toute information relative à l’IVG — et elles sont nombreuses à ne pas faire reluire cet acte abominable — comme une entrave au « droit » à l’avortement.

Avec les récents coups de museau donnés par Najat Vallaud Belkacem pour faire « avancer les droits de la femme », nous en sommes là : selon une interprétation stricte de la loi, monter un site qui donne toutes les informations sur l’avortement, de la présence indéniable de la vie chez l’embryon aux retombées physiologiques non négligeables d’un tel acte, en passant par la possibilité d’accoucher sous X pour confier son enfant à l’adoption d’un des nombreux couples qui attendent depuis des années une telle opportunité, sera désormais assimilé à un délit d’entrave à l’avortement, puisque coupable de ne pas donner une information « libre et éclairée » sur la chose. Pour mémoire, rappelons-nous ce que clame la chevelure médiatique face à Jean Marie Le Méné, et qu’elle considère comme une information capitale dans le choix qui se fait : « Les sites du gouvernement rappellent que c’est un droit ! »

Le gouvernement, et son avorteuse en chef, en la personne de Najat Vallaud Belkacem, font un pas de plus, s’il ne faut noter que cela, vers une société où la réalité des faits et la responsabilité de l’individu face à ce donné sont évacuées au profit d’une hystérie mégalomaniaque dans laquelle chaque envie, chaque désir, même destructeur, doit être assouvi : c’est ce que cache la promotion de « c’est un droit » aux dépens de « c’est mauvais ».
Et, bien sûr, il s’agit aussi, on s’en doute, d’une atteinte de plus à la liberté d’expression, laquelle semble désormais devoir n’être accordée qu’aux sbires que le pouvoir dispose en rangs pour faire valoir ses définitions écœurantes.

22 janvier 2014 André Samengrelo

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