[Répression judiciaire] Le temps des comparutions

Hier après-midi a eu lieu la comparution immédiate de Nicolas, manifestant interpellé ce samedi 25 mai. Ce jeune, membre du Camping Pour Tous, conduisait une camionnette transportant du matériel sur les Champs-Élysées pour installer un fortin, auquel se sont enchaînés d’autres personnes. Après avoir été violemment délogés par les CRS, tous ont été interpellés.

Nicolas, le conducteur, a été quant à lui poursuivi par la Justice. Il était accusé d’avoir continué à manifester après les sommations de dispersion et d’avoir entravé la circulation. Sans surprise, le procureur a été méprisant et moquait le récit de Nicolas. Ce dernier racontait avoir été giflé par un officier de la police judiciaire et ses conditions de détentions inhumaines. Le juge a répliqué : « laissez-le parler, nous ne sommes pas autistes, contrairement à d’autres. » Le procureur a requis 11 mois de prison dont 4 mois fermes ! Nicolas a finalement été condamné avec sursis à une amende de 200 euros. Le juge a conclu la séance en souhaitant à Nicolas d’avoir toujours le droit de manifester, et bon courage.

Aujourd’hui, les audiences ont repris leur cours dans des conditions surréalistes. Les proches des personnes comparaissant devant le tribunal ont parfois été empêchées d’entrer dans le palais de justice. À leur sortie, plusieurs d’entre eux, qui ne portaient aucun signe distinctif, ont été « cueillis » par les policiers qui les ont fait monter dans un « panier-à-salade ». Ils n’ont dû leur salut qu’à l’intervention des avocats présents qui ont valoir que ces atteintes incessantes à liberté d’expression et de circulation. Voilà le pouvoir réduit à harceler les proches des victimes de la répression policière.

Quant aux audiences à proprement parler, nous en dresserons un bilan dans cet article. En attendant, il est possible de suivre le direct réalisé par le journaliste du Monde présent sur place.

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