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Clément Méric : quelques rappels avant l’éclaircissement des faits

La mort du militant « antifasciste » Clément Méric, du fait de skinheads, hier, près de la gare Saint Lazare, enflamme le débat politique et sociétal. Une foule d’éléments s’entremêlent, et nécessitent une explication et une mise à plat. Tout d’abord, naturellement, on ne peut que déplorer la mort d’une personne, qui qu’elle soit, surtout lorsqu’elle est provoquée en raison de ses opinions. Personne ne peut décemment s’en réjouir ni même y rester insensible.

Mais la réaction venue de la plupart des partis politiques à cet évènement, invoquant la violence des militants skinheads, semble oublier volontairement plusieurs réalités : « l’agression lâche » n’a pas eu lieu, puisque cela suppose qu’un groupe entier prenne pour cible un individu isolé. Or des témoins de scènes ayant eu lieu peu avant la mort semblent montrer le contraire : ce sont un groupe d’antifascistes et un groupe de skinheads qui ont échangé injures et menaces dans un magasin près du lieu du meurtre, avant de se rejoindre dans la rue pour en venir aux mains. Ces faits rappellent une chose importante : les militants « antifas » ne sont pas des agneaux. Un responsable national du syndicat étudiant de droite, l’UNI, avait été en début d’année violemment agressé par des responsables syndicaux de l’université de Tolbiac pendant un tractage. Il faut donc d’urgence cesser de faire croire que les militants d’extrême gauche sont de doux agneaux vulnérables à la violence des ennemis du genre humain, nécessairement d’extrême-droite.

Autre crétinisme galopant : l’amalgame avec l’extrême-droite. Toute la sphère de la bien-pensance se précipite actuellement pour faire un lien entre le FN et les agissements de ces skinheads, inventant un « T-shirt du FN » pour mieux accuser Marine Le Pen de ces violences, alors qu’on cherche vainement un moment où celle-ci a appelé aux violences contre ses opposants politiques. Tout cela est ridicule, de plus en plus agaçant, et peu scrupuleux en regard de l’évènement qui le motive. Autre amalgame pitoyable : celui qu’opère Pierre Bergé, qui veut absolument, comme le laisse entendre aussi par ailleurs la réaction d’Europe Écologie, que le discours tenu récemment par les opposants au mariage ganymède soit la cause directe de cette violence. De la même manière, la militante gauchiste Caroline Fourest a expliqué sans rire que la médiatisation dont ont bénéficié les groupes radicaux lors des manifestations leur aurait donné des ailes.
Les skinheads et les antifas s’agressent partout en France depuis des lustres. Ils n’ont attendu ni Marine Le Pen ni le combat autour de la loi Taubira pour le faire. Si l’on veut « dissoudre », comme l’espèrent certains depuis hier, les groupes « d’extrême droite », que d’urgence on applique la même chose à leurs pendants de gauche, tout aussi violents et irrationnels.


Ci dessus, une photo de militants "antifa"

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