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Les datacenters vampirisent aujourd’hui 4% de l’énergie mondiale et recouvrent un millionième de la surface terrestre. Cela peut sembler inquiétant, mais ce n’est rien face à 2040 où ils en recouvriront un millième. Au-delà de cette date, vos données ne pourront plus être stockées. Une solution semble émerger, l’ADN.
La masse de données stockées est multipliée par 1000 tous les 20 ans. Les centres d’hébergement utilisent majoritairement des disques durs qui ne durent que 5 ans. Il faut les entretenir, les changer et les refroidir, ce qui représente un coût et un gâchis d’énergie faramineux, sans parler de la place que cela occupe.
Et si l’on ne pouvait mieux faire que la nature ? Le monde du numérique se tourne vers l’ADN. C’est un support d’information n’ayant que des avantages. Si l’ensemble des données actuellement stockées était conservé dans de l’ADN, cela tiendrait dans une fourgonnette. Sa capacité de stockage est dix millions de fois supérieure aux technologies actuelles. Il a une durabilité de plusieurs dizaines de milliers d’années : pas de quoi ramener des dinosaures à la vie, mais cela représente un précieux gain d’énergie. De plus, il se conserve parfaitement à température ambiante, ce qui éviterait de dépenser des millions pour refroidir les supports. Ainsi, le stockage par ADN représente une consommation d’énergie nulle.
Cette “solution miracle” n’est pas encore viable aujourd’hui. Nous savons synthétiser et lire l’ADN, mais cela représente un besoin de fonds et de temps bien trop élevé. Le premier séquençage (lecture) d’un génome humain a pris 13 ans et a coûté 3 milliards de dollars. Si aujourd’hui cela ne nécessite que 24 heures et 1000 dollars, c’est un coût encore bien trop élevé face aux technologies actuellement utilisées. Cependant les performances d’écriture et de lecture de l’ADN doublent tous les six mois. Ainsi, en 2040 le stockage de données sur ADN sera une technologie commercialement viable.
Certains en ont déjà compris l’intérêt. L’IARPA, une agence de renseignement américaine a investi plus de 48 millions de dollars dans le monde pour financer des études sur le séquençage d’ADN. Les entreprises ayant bénéficié de ce budget sont notamment Microsoft, Illuma, ou encore la start-up française DNA Script.
Alexandre Saintine
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