L’infolettre du R&N revient bientôt dans vos électroboîtes.

[ENSAUVAGEMENT, SEPARATISME] Macron contre les Français

7 octobre 2020 Marc Ducambre

Depuis les ruées médiatiques du nouveau ministre de l’Intérieur, les termes « d’ensauvagement » et le « séparatisme » sont vite tombés de la communication gouvernementale aux coupures de presse. Ces éléments de langage satisfont tout le monde, la droite en tête ; ils sont pourtant les caches-sexe d’une dangereuse escroquerie.

La France souffle enfin : ses potentats ont daigné nommer des réalités qui meurtrissent notre peuple depuis des années, telles que la hausse considérable des agressions, le développement exponentiel de zones d’insécurité quasi-totales, et la prolifération irrémissible de l’islamisme.

Scène de crime subsistant après l’attaque au couteau survenue à Gare du Nord (Paris) le 6 décembre 2020

Comme tout élément de langage, ces termes ont un but. Est-il la sécurité du peuple français ? Depuis qu’ils font les gros titres, combien des plus de 300 mosquées islamistes identifiées ont-elles été fermées ? Combien de propagandistes islamistes ont été emprisonnés et isolés ? Combien de constructions ont été lancées pour augmenter le nombre de places pénitentiaires et éviter qu’un violeur multirécidiviste échappe à la prison ferme ? À cette liste de questions non exhaustive, le gouvernement répond par la subvention inutile, le contrôle accru des associations religieuses, la volonté de supprimer l’école domestique et la surveillance encore plus pesante des écoles hors-contrat.

Si cette débauche de communication ne sert pas la sécurité des français, à quoi sert-elle ?

D’abord, elle vise à tempérer. L’ "ensauvagement" et le "séparatisme" canalisent la colère de ceux à qui les méfaits insupportables de l’immigration massive organisée crèvent les yeux, tout en ne "stigmatisant" personne, c’est-à-dire en ne nommant pas l’ennemi. Pas d’ennemi, pas de problème.

Mais ces deux étendards ont une autre utilité, bien plus immonde cette fois. L’ensauvagement et le séparatisme sont des fléaux que l’État veut sans visage. Ils peuvent frapper partout, tout le temps. Ils concernent tout le monde. Qui ne consent pas au mot d’ordre est donc peut-être l’un de ces mystérieux incendiaires. Et quiconque bat en brèche la "parole présidentielle" "fait le jeu" du séparatisme. On le sait, les Français sont de lâches et fainéantes canailles, bruyantes et indisciplinées. Ce n’est pas clair ? Voici un exemple.

Rentrée militante à Rennes : "l’ordre républicain" à l’œuvre

Un fait divers s’est déroulé à Rennes le 3 octobre dernier, rapporté par le journal l’Incorrect (https://lincorrect.org/rennes-la-police-nintervient-que-lorsque-les-violences-ont-deja-eu-lieu/).

L’Action Française a tenu sa rentrée militante au cœur de la capitale de la gauche encanaillée, prête, bien sûr, à assurer la sécurité de ses visiteurs grâce à son service d’ordre. Prévenu par la police elle-même que les « forces de l’ordre » n’interviendraient pas à cause d’un sous-effectif singulièrement opportun, ce dernier a donc été contraint de se défendre seul face à une bande de cinquante jeunes hommes « outillés » pour la circonstance, qui ont tenté d’attaquer l’endroit où se tenait la réunion.

Les assaillants repoussés et la tranquillité publique rétablie, la conférence fut alors investie par les « forces de l’ordre », qui distribuèrent généreusement des amendes sanitaires, firent cesser l’évènement et mirent le service d’ordre à plat ventre.

Une brigade de Rennes a donc nui à une cinquantaine de personnes strictement innocentes et victimes d’intimidations, après avoir laissé le champ libre à une bande armée dont elle connaît les identités, et dont l’un des derniers faits d’armes est d’avoir envoyé un lecteur de l’Étudiant Libre à l’hôpital à grands jets d’acide.

L’État durcit considérablement son appareil coercitif. Mais le gouvernement n’a aucune intention de protéger les Français : il cherche au contraire à se défendre d’eux.

L’ensauvagement ne justifiera jamais une descente un peu brutale dans les cités de Corbeil-Essonne, l’exécution des têtes de réseau du trafic marseillais ou l’opportune chute dans l’escalier d’un imam un peu trop agressif. Il servira à vous dire que si vous tentez de vous défendre un peu trop fort, le gouvernement veillera à vous rappeler à l’ordre.

Les lois annoncées contre l’ensauvagement et le séparatisme ne visent pas à neutraliser des coupables, mais à contrôler les innocents qui les pointent du doigt.

7 octobre 2020 Marc Ducambre

Prolongez la discussion

Le R&N a besoin de vous !
ContribuerFaire un don

Le R&N

Le Rouge & le Noir est un site internet d’information, de réflexion et d’analyse. Son identité est fondamentalement catholique. Il n’est point la voix officielle de l’Église, ni même un représentant de l’Église ou de son clergé. Les auteurs n’engagent que leur propre conscience. En revanche, cette gazette-en-ligne se veut dans l’Église. Son universalité ne se dément point car elle admet en son sein les diverses « tendances » qui sont en communion avec l’évêque de Rome : depuis les modérés de La Croix jusqu’aux traditionalistes intransigeants.

© 2011-2025 Le Rouge & le Noir v. 3.0, tous droits réservés.
Plan du siteContactRSS 2.0