L’infolettre du R&N revient bientôt dans vos électroboîtes.
Chers amis,
Voici votre réinformation du jour. N’oubliez pas d’écouter les bulletins de Radio Courtoisie.
1. « La république contre les extrémismes » ou l’orgie gauchiste à la Mutualité
Hier soir, se tenait à Paris un rassemblement de la gauche autour de Taubira pour lutter contre le racisme.
Jamais une telle orgie de mots, de poncifs, d’idées abstraites et de grands principes révolutionnaires n’avait été organisée en France. Les discours sous la Convention sont désormais dépassés par ces hurlements mégalos, totalitaires et absolutistes.
La gauche s’est appropriée la république (on la lui laisse avec plaisir) avec une rage jamais mesurée. De Christiane Taubira à Manuel Valls en passant par Harlem Désir et Jean-Vincent Placé, tous ont prononcé des discours dans une atmosphère délirante. Une hystérie collective devenue presque pornographique. Le plus terrifiant fut Vincent Peillon, qui s’est cru à un rassemblement du Grand Orient sous la Troisième République.
Vincent #Peillon : "Il faut mettre la République dans le socialisme et le socialisme dans la République" #MaRépublique
— K. Teixeira Pontes (@KTeixeiraPontes) 27 Novembre 2013
Même le petit indigné des Champs-Élysées du 11 novembre était présent, aux côtés de Caroline Fourest.
Tiens, Le binocleux pseudo "indigné" du 11 novembre entre Robert Hue & #Fourest au meeting du #PS. LOL ! #MaRépublique pic.twitter.com/TerhZEV0NP
— Napoléon (@tprincedelamour) 27 Novembre 2013
Ce fut le festival antiraciste le plus fanatisé, une fête de l’huma pour des bobos illuminés, un entre-soi socialiste de très haut niveau.
#marepublique et la gagnante de ce soir pic.twitter.com/7j5h4lm7Hz
— Louis Jaeger (@LouisJaeger) 27 Novembre 2013
Le mot-dièse associé à cet événement était « #MaRépublique ». Et le plus amusant dans cette soirée fut sans doute la récupération de ce mot-clé par nos amis patriotes, catholiques ou monarchistes (souvent les trois en même temps), dont une partie peut être lue sur le fil d’actualité de Louis Jaeger.
L’ensemble des discours a été marqué par de grandes incohérences. D’un côté, ils défendent l’unité contre « la haine et le division », d’une autre côté, ils se considèrent comme les uniques défenseurs de la république. La maladie mentale qu’est l’esprit révolutionnaire, maçonnique et socialiste est entré hier soir dans sa phase épileptique. On aurait pu les croire possédés.
2. La justice oui, mais seulement pour les hommes de gauche
Caniveau 89 nous montre encore son esprit partisan dans un nouvel article qui s’attaque aux poursuites judiciaires engagées contre les personnes refusant de se livrer à un test ADN par la police.
La personne défendue dans cet article n’est pas Nicolas Berns, le prisonnier politique envoyé dans les geôles de la ripouxblik. Non, c’est un antimilitariste, « libertaire » et un « faucheur volontaire ». Il a été arrêté en flagrant délit puis, les forces de l’ordre ont trouvé chez lui des plants de cannabis. Autrement dit, pour Caniveau89 c’est un saint (laïque bien entendu). En revanche, pour un jeune homme manifestant contre la loi Taubira et poursuivi par la police dans Paris puis frappé, aucun article défendant les droits du citoyen n’avait été publié. Silence radio.
3. Quand l’Immonde tremble face au FN
Rien ne porte à croire que l’Immonde ait besoin « d’experts » pour propager ses mensonges idéologiques : la gazette du régime en donne tous les jours d’innombrables exemples. C’est pourtant avec le renfort de ces tristes personnages, autorisés par leur certaine importance à s’exprimer à coups d’arguments d’autorité sans autre forme de justification, qu’on nous assène que « le programme du FN produirait un profond et durable appauvrissement ».
Il faut être bon prince, et remarquer que le programme du Front national n’est d’ordinaire jamais commenté. Il suffit de balayer tout débat à ce sujet d’un revers de la main gauche en arguant de l’infréquentabilité de ces gens-là pour être déclaré vainqueur et triomphateur de l’obscurantisme par l’usage de la raison. Signe que le Front national commence à faire trembler les rédactions infernales, et que le mépris des moralistes de gauche ne trouve plus de terrain d’expression, nous voici forcés, chez l’Immonde, de nous abaisser à contre-attaquer sur le plan des idées.
Inutile en revanche de cherche plus loin l’empreinte de l’honnêteté intellectuelle dans l’article. Tout le reste est cousu de fil blanc et dresse un véritable procès en sorcellerie au Front national, quant il ne met à sa charge bon nombre de maux dont les partis au pouvoir sont seuls responsables.
Notons premièrement que les termes de l’analyse sont faussés dès le titre du papier. Faire valoir que c’est le programme du FN (et pas les politiques menées actuellement), qui produirait un profond et durable appauvrissement (simple hypothèse qui n’est apparemment pas vérifiée... à Saint-Germain-des-Prés peut-être ?) c’est oublier la réalité, que nous rétablissons comme suit : le programme de l’UMPS produit un profond et durable appauvrissement.
Si nous passons ensuite en revue les trois thèmes abordés, nous observons que :
Cherchons bien si le « mythe » se trouve dans le discours du FN ou dans celui de ses détracteurs...
4. Cette fois c’est sûr : Caniveau89 n’entend rien au catholicisme
L’ennui avec les affidés du pouvoir socialiste, c’est qu’aveuglés par les faciles effets de leur maître l’État-parti, ils en propagent les turpitudes en tous lieux et plaquent ses effigies dans toutes les rues de la cité, égouts et caniveaux compris.
Dans un nouveau manifeste triomphal, l’idiotie des bas-de-plafond refait surface et, il faut le dire, se fait plaisir. Prétendant, à la lecture de l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium, que le pape François serait « socialiste », le billet qui nous est livré enchaîne contresens et contrevérités.
Chacun des paragraphes de l’article menant sa lourde charge contre la vérité, la réplique qui suit se voudra linéaire, mais ne pourra prétendre à l’exhaustivité.
Le pape François n’est pas encore marxiste, même s’il a déclaré il y a peu que les hommes étaient des esclaves devant « se libérer des structures économiques et sociales qui nous réduisent en esclavage ».
Où l’on comprend subtilement que la sortie d’esclavage est le propre efficace et exclusif du marxisme. Rien n’est plus faux : à supposer que le marxisme libère, il n’est pas le seul à libérer. Et le marxisme n’a au demeurant jamais libéré personne, puisqu’il n’a fait historiquement, et ne fera toujours, que remplacer la tutelle économique bourgeoise qui pesait sur les petites gens pour la confier à l’État-parti et à son lot de dictateurs mégalomanes (en dernier lieu, Kim Jong-un, chef suprême de la République populaire démocratique de Corée).
Puisqu’on ne peut pas faire confiance au marché ni à ceux qui détiennent le pouvoir économique pour enrichir les plus pauvres, il faut revenir à plus d’État.
Ce passage n’est pas directement relié au pape, et encore moins à son exhortation. Notre ami journaliste se contente ici de le glisser l’air de rien, à la manière d’un chaînon de raisonnement. Mais ce chaînon est bien faible, ou plus exactement il part d’un présupposé bien lourd : seuls existent valablement le marché et l’État. Cette dichotomie révèle toute la faiblesse d’un esprit binaire aux certitudes accusées. On voit combien le poids des années du militant encarté dans les partis étatistes a conditionné la plume et rendu automatique ce réflexe : problème ergo État. Automatique, froid, dénué de réflexion, exactement comme l’État lui-même que l’on invoque.
L’air de rien, le pape explique que ce sont la régulation économique et la redistribution des richesses qui peuvent diminuer l’exclusion, pas la charité.
Nous arrivons dans le cœur du mensonge, autour duquel tout gravite : le pape François, en bon socialiste, récuserait la charité pour prêcher la régulation et la redistribution. Qu’on nous pardonne, mais en le faisant, le pape renierait sa foi de chrétien. Rien ne surpasse la charité, traduction du commandement unique donné par le Christ — « Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres [1] », — sommet et finalité des trois vertus théologales — foi, espérance, charité. Le chrétien, à l’inverse du journaliste — a fortiori de gauche, — place la charité au sommet de sa vie. François, notre pape, aussi, et pour une raison élémentaire : contrairement à ce qu’annonce notre défenseur attitré de l’État dans ce qu’il a de pire — son inhumaine machinerie socialisante, — la charité est seule efficace non seulement à diminuer, mais à éradiquer l’exclusion. La charité, contrairement à la solidarité machinée par l’impôt, met face à face des hommes — notons au passage qu’il ne s’agit pas de « contribuables » face à des « assistés », mais bien d’hommes. Le lien, parfaitement symétrique, qui unit ces hommes n’est autre que l’amour, l’essence-même dont Dieu est fait, et dont Il a voulu nimber Sa Création. Mettre l’amour, « inclusif » — pour employer un terme de novlangue solidariste — au point de confondre ses deux parties, en face et comme au-dessus du vulgaire tuyau percé, qui éloigne autant qu’il le peut — et Dieu sait si les tuyaux de l’État peuvent être retors et interminables — la main du contribuable de celle de l’assisté, cela relève du plus pur inversement des valeurs.
Et puis tant qu’à faire, François recommande aussi d’abandonner l’austérité et le dogme des 3% de déficit :
« De plus, la dette et ses intérêts éloignent les pays des possibilités praticables par leur économie et les citoyens de leur pouvoir d’achat réel. S’ajoutent à tout cela une corruption ramifiée et une évasion fiscale égoïste qui ont atteint des dimensions mondiales. »
Les contrevérités précédentes nous étant désormais connues, cette dernière n’étonnera guère plus personne ; mais il est toujours bon de relever la méthode employée par nos gazetiers infernaux — en l’espèce, introduire une citation par une phrase professant le sens exactement inverse. La position du Pape est des plus claires : ce sont la dette et les intérêts publics qui étouffent les nations — ce qui ne dépareille nullement avec le reste de la doctrine de l’Église, qui de façon parfaitement cohérente ne recommande jamais que d’user avec sagesse des fruits de la Création, de faire fructifier cette même Création, mais jamais sans doute d’en cueillir par avance les fruits dont on ne s’est rendu propriétaire par le travail. Haro sur l’endettement sans limite, donc. Ce que Caniveau89 traduit fort logiquement par : abandonner l’austérité et le dogme des 3 %, c’est-à-dire lâcher la bride à l’endettement et dépenser sans compter. On se frotte les yeux, mais le mensonge effréné est bien la méthode de ces gens-là.
À la lecture de ce lot d’inepties, on ne saurait trop mieux faire que d’opposer celle de l’éminent Vivier du Lac, nous enseignant clairement le départ à opérer entre la monstruosité socialiste et la divinité de la charité.
Le Rouge & le Noir veille,
Florimond & Louis Jaeger
[1] Jn 15, 9-17.
Le R&N a besoin de vous !
ContribuerFaire un don
Dernières dépêches : [NOUVEAUTÉ] Sortie du jeu de société chrétien « Theopolis » • Retour de la communion sur les lèvres à Paris • Etats et GAFA : l’alliance impie est en marche • [CHRISTIANOPHOBIE] Retour sur le concert raté d’Anna von Hausswolff • [ÉGLISE] Les hussards de la modernité à l’assaut des derniers dogmes de l’Eglise • [IN MEMORIAM] Charles, entre idole des jeunes et divinité laïque • [CHRÉTIENTÉ] L’épée d’Haïfa et la chevalerie rêveuse • Le service public l’a décrété : le wokisme n’existe pas • [IN MEMORIAM] L’Heure des comptes viendra-t-elle bientôt ? • [IN MEMORIAM] 4 novembre 1793 : Louis de Salgues de Lescure
Le Rouge & le Noir est un site internet d’information, de réflexion et d’analyse. Son identité est fondamentalement catholique. Il n’est point la voix officielle de l’Église, ni même un représentant de l’Église ou de son clergé. Les auteurs n’engagent que leur propre conscience. En revanche, cette gazette-en-ligne se veut dans l’Église. Son universalité ne se dément point car elle admet en son sein les diverses « tendances » qui sont en communion avec l’évêque de Rome : depuis les modérés de La Croix jusqu’aux traditionalistes intransigeants.
© 2011-2025 Le Rouge & le Noir v. 3.0,
tous droits réservés.
Plan du site
• Se connecter •
Contact •
RSS 2.0