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L’Union européenne a refusé à la principauté d’Andorre d’apposer au dos de ses pièces de monnaie la représentation du Christ Pantocrator afin de « respecter la neutralité de la communauté européenne en matière religieuse ». On ne se souvient que trop bien du refus de l’Union européenne à la Slovaquie de frapper les auréoles des saints Cyrille et Méthode sur leurs propres pièces de monnaie, à propos de quoi réagira le père Jozef Kovaczik, porte-parole de l’épiscopat slovaque, fustigeant le « manque de respect de la tradition chrétienne européenne ».
Plus qu’une information, cet acte, ces actes, hautement symboliques doivent nous poser question. Il est évident que l’oligarchie européenne tente de fonder l’Europe censée nous rassembler sur la désacralisation massive des symboles qui font sa richesse spirituelle. Ôter l’auréole d’un saint, c’est ôter le caractère civilisateur puissamment chrétien de l’Europe des patries et des âmes. C’est retirer la couronne de Jésus-Christ, refuser Son règne social, pour la poser sur les crânes dégarnis de gérontocrates hostiles à toute idée de transcendance. L’Union européenne qu’ils nous fondent, au nom de la paix entre les nations, n’a rien d’une union. Une union est censée lier des communautés qui partagent de mêmes attraits et des caractéristiques communes. Les européens ne partagent plus une culture puisque profondément acculturés par les empires anglo-saxons, les européens ne partagent plus une race puisque soumis aux dogmes du métissage institutionnalisé, les européens ne partagent plus une religion puisqu’elle est mise à sac par les commissaires politiques européens. Alors quoi ? Ils refusent à l’Europe de se fonder sur le roc, elle n’a plus qu’à s’enfoncer dans le sable, incarné par le pouvoir de l’argent et du libre-échange, plus largement d’un commerce apatride qui n’a rien d’un absolu, qui excite davantage la division et l’égoïsme qu’autre chose.
Il faut aimer l’Europe, et pour aimer l’Europe, il faut la prendre toute entière, ne rien renier, tout accepter, fonder son avenir sur ce qui a assuré sa pérennité depuis deux mille ans. C’est la croix de Jésus-Christ qui a unifié les peuples européens, les a fait tendre vers des aspirations communes, a réconcilié l’Occident avec lui-même et l’a sublimé, plus encore, l’a sanctifié, et a donné au monde les âmes les plus pieuses et les intellects les plus brillants. C’est cette foi enracinée qui a fait de l’Europe le phare du monde et de l’humanité toute entière. Pour aimer l’Europe, il faut haïr l’Union européenne. Aimons-la. Elle est le trésor vivant de ce que nos pères ont accompli au nom du Seigneur, au nom de la terre qu’Il nous a donné. Aimons la. Refusons tout. Refusons la carcasse que les tenants européens veulent nous donner, vide, informe, sans aucune raison d’être. Ils commencent par refuser le Verbe fait chair sur leurs pièces, ils parachèveront par refuser la foi aux européens, déjà soumis aux vents impérieux du mondialisme.
Souvenons-nous le bienheureux Jean-Paul II qui, dans son sermon lumineux du 2 mai 2004, au quatrième dimanche de Pâques, disait : « Si elle veut être durable, l’unité des peuples européens ne peut toutefois pas être uniquement économique et politique. Comme je l’ai rappelé au cours de mon pèlerinage à Compostelle, au mois de novembre 1982, l’âme de l’Europe demeure unie aujourd’hui encore, parce qu’elle fait référence à des valeurs humaines et chrétiennes communes. L’histoire de la formation des Nations européennes va de pair avec l’évangélisation. C’est pourquoi, en dépit des crises spirituelles qui ont marqué la vie du continent jusqu’à nos jours, son identité serait incompréhensible sans le christianisme. »
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