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[NEUVAINE POUR LA FRANCE] La Miséricorde divine, limite imposée au mal humain

Du 15 novembre 2014 au 15 août 2015, une grande Neuvaine pour la France est proposée aux catholiques français. Le Rouge & le Noir se joint pleinement à cette initiative.
Chaque jour, le site de la Neuvaine pour la France met en ligne des ressources spirituelles. Nous les relayons régulièrement dans nos colonnes, vous invitant à les méditer et à vous unir à nous dans la prière.

Il y a 10 ans saint Jean-Paul II mourait, le samedi soir 2 avril au moment où toute l’Eglise entrait dans le Dimanche de la Miséricorde. Cette fête, il l’avait instituée pour donner à l’Eglise universelle et au monde un des trésors que l’Eglise de Pologne avait reçu de Notre Seigneur pour traverser les idéologies du mal. Affrontant aujourd’hui une autre idéologie du mal, « une autre forme de totalitarisme, sournoisement caché sous les apparences de la démocratie » (Mémoire et identité, p. 64), prions Dieu qu’Il répande sa Miséricorde sur nous et impose une limite aux maux qui défigurent l’image de Dieu en l’homme.

La Miséricorde divine, limite imposée au mal humain

Saint Jean-Paul II, Mémoire et identité, Paris, Flammarion, p. 70-71

« Il est significatif que sœur Faustine ait vu le Fils comme Dieu miséricordieux, le contemplant cependant non pas tant sur la croix que dans sa condition ultérieure de ressuscité dans la gloire. C’est pourquoi elle a relié sa mystique de la miséricorde au mystère de Pâques, où le Christ se présente victorieux du péché et de la mort (cf. Jean 20, 19-23).

Si j’évoque ici sœur Faustine et le culte du Christ miséricordieux promu par elle, je le fais aussi parce que cette sainte appartient à notre temps. Elle a vécu dans les premières décennies du XXe siècle et elle est morte avant le Seconde Guerre mondiale. C’est pendant cette période que lui fut révélé le mystère de la Divine Miséricorde, et elle rapporte dans son Journal ce dont elle a fait l’expérience. Aux survivants de la Seconde Guerre mondiale, les paroles notées dans le Journal de sainte Faustine apparaissent comme un évangile caractéristique de la Divine Miséricorde, écrit selon la perspective du XXe siècle. Ses contemporains ont compris ce message. Ils l’ont bien compris à travers l’accumulation dramatique du mal durant la Seconde Guerre mondiale et au travers de la cruauté des systèmes totalitaires. Ce fut comme si le Christ avait voulu révéler que la limite imposée au mal, dont l’homme est l’auteur et la victime, est en définitive la Divine Miséricorde. Certes, en elle, il y a aussi la justice, mais celle-ci ne constitue pas à elle seule l’ultime parole de l’économie divine dans l’histoire du monde et dans l’histoire des l’homme. Dieu sait toujours tirer le bien du mal, Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et puissent parvenir à la connaissance de la vérité (cf. Timothée 2,4) : Dieu est Amour (cf. 1 Jean 4,8). Le Christ crucifié et ressucité, tel qu’il est apparu à sœur Faustine, est la suprême révélation de cette vérité. »

Saint Jean-Paul II, Mémoire et identité, Paris, Flammarion, 2055, p. 70-71

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