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[NEUVAINE POUR LA FRANCE] Supplions encore le Sacré Cœur pour notre pays !

Du 15 novembre 2014 au 15 août 2015, une grande Neuvaine pour la France est proposée aux catholiques français. Le Rouge & le Noir se joint pleinement à cette initiative.
Chaque jour, le site de la Neuvaine pour la France met en ligne des ressources spirituelles. Nous les relayons régulièrement dans nos colonnes, vous invitant à les méditer et à vous unir à nous dans la prière.

Extraits du discours du Père Monsabré à Notre-Dame de Paris le 14 avril 1872, in Le Messager du Cœur de Jésus, Tome LXI, mai 1892

Dans une autre époque troublée de notre histoire, les catholiques Français ont su se tourner collectivement vers le Christ pour recevoir de son Sacré Cœur sa miséricorde. Tel est le sens du Vœu national au Sacré Cœur voté par l’Assemblée Nationale de la toute jeune Troisième République.
« Nous avons péché et, comme c’est l’amour du Christ que nous avons méconnu et outragé, c’est à l’amour du Christ, c’est à son Sacré-Cœur, symbole naturel de son amour, que nous devons élever le monument de son expiation. Sur ce monument sera gravée cette inscription : Christo Jesu et ejus sacratissimo Cordi, Gallia poenitens et devota. […]
Le Christ aime les Francs ! Et c’est à eux, Messieurs, qu’il a montré son Cœur ; c’est à eux qu’il a promis le triomphe de son amour ; la dévotion au Sacré Cœur fut une dévotion française avant d’être une dévotion catholique. Est-il donc étonnant qu’elle se montre avec éclat à l’heure de nos grandes infortunes et que nous fassions au Christ, qui nous a tant aimés, amende honorable pour nos ingratitudes ?

Donc, au Christ et à son Sacré Cœur nos vœux expiatoires. Cela est bien, cela est éminemment français : Christo ejusque sacratissimo Cordi Gallia poenitens.
Non seulement la France doit s’humilier et se prosterner devant l’amour qu’elle a méconnu, elle doit encore se vouer à l’amour et obtenir de Dieu qu’il délivre les âmes que possède le démon de la haine et qui méditent contre la société des œuvres de haine… (…)
Pour obtenir une si grande grâce, vous comprenez, Messieurs, qu’il faut que votre vœu soit vraiment national. Non pas que nous puissions espérer l’unanimité, ni même la majorité ; mais que tous les vrais catholiques, au moins, prennent part à cette solennelle manifestation dans toute l’étendue du territoire français. Dieu se contentera de leurs suffrages, car ce sont les vœux des justes qu’il agrée pour apaiser sa justice : Vota justorum placabilia. […]
Notre vœu national commencé par la prière doit recevoir sa dernière expression dans un monument. Ce monument répond à un besoin, à une sainte ambition, à un noble sentiment. Dispersés à tous les points de la France, nous voulons un signe matériel de notre union dans le même repentir, le même espoir, la même reconnaissance. Le sanctuaire du Sacré-Cœur, édifié au sein même de notre capitale, sera ce signe. La prière est un acte qui passe, nous voulons en assurer autant que possible la perpétuité ; or, le monument parle pendant que le cœur et les lèvres se taisent : l’église du Sacré-Cœur fera prier ses pierres tout imprégnées de nos larmes et de nos sacrifices, toutes chargées d’inscriptions et de symboles qui rappelleront aux futures générations combien fut grand notre malheur, profond notre repentir, aimable le Cœur de Jésus qui nous a pardonnés et relevés de notre abjection. Enfin toute victoire illustre veut un monument qui témoigne à travers les âges de la reconnaissance des peuples qu’elle a délivrés. Or, ces trois victoires seront inscrites sur le temple du Sacré-Cœur : victoire de l’amour pénitent sur nos péchés ; victoire de l’amour fraternel sur la haine sociale ; victoire de l’amour divin sur la justice divine.
Maintenant, Messieurs, à l’œuvre ! Prions et donnons. Je voudrais pouvoir, du sommet de la plus haute de nos montagnes, faire entendre ma voix à la France entière ; mais parler ici, et à vous, n’est-ce pas m’adresser à toute la France ? Ne serez-vous pas mes porte-voix et les courriers agiles et zélés du Vœu national ? Je viens de vous parler ; maintenant, parlez à la France, et puissiez-vous recevoir bientôt une réponse qui nous console de nos tristesses, et nous remplisse le cœur d’espoir ! »

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