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Père Bernard Peyrous, Connaître et aimer son pays, Paris, Editions de l’Emmanuel, 2011, p. 333-334
« L’existence des nations n’est pas le fait du hasard. Dieu intervient dans l’histoire des hommes. Il n’y a pas d’un côté l’histoire humaine, qui fonctionnerait sur un mode autonome, et de l’autre une histoire plus « spirituelle », qui n’aurait avec la première que des rapports lointains. Dieu est partout, même si nous n’avons pas en général les clés de compréhension de son dessein. Il agit parfois de manière très apparente, le plus souvent de façon voilée. Il se manifeste en particulier à travers les événements, par le canal des hommes de bonne volonté, et bien entendu grâce à ses saints. Il n’est pas l’absent de l’histoire.
Que veut-il des hommes ? Il le leur a dit par sa Parole répandue et interprétée par l’Eglise. Nous ne sommes pas des ignorants de Dieu si nous voulons bien ouvrir nos yeux. Il veut faire de cette terre un lieu d’amour et de paix. Le Christ est « le prince de la paix. » Un homme a réussi sa vie quand il a aimé, et cela peut s’exprimer sous toutes les formes imaginables. La palette des actions est d’une ampleur prodigieuse.
Les hommes doivent vivre en société pour s’aider et se construire les uns les autres. C’est la raison d’être des nations. Elles constituent un cadre dans lequel l’homme peut être protégé, dans lequel une culture peut naître et se développer. Les nations sont donc bonnes en soi. Dans l’idéal, le monde doit être conçu comme une famille fraternelle de nations, chacune ayant son visage, chacune apportant aux autres ce qu’elle porte en elle de meilleur.
Mais, de même que l’être humain individuel est pécheur, la société est pécheresse. Elle peut, soit éduquer l’homme et le soutenir, soit cumuler les fautes individuelles, jusqu’à constituer de véritables structures collectives de péché, qui deviennent alors très dangereuses. De la même manière qu’il y a une histoire de chaque personne, il y a aussi une histoire des sociétés, histoire qui peut être sainte ou pécheresse, et qui est en fait plutôt les deux à la fois. Ce combat durera jusqu’à la fin des temps. Dire cela, penser que la société idéale ne sera jamais accomplie, ne signifie pas : baisser les bras et laisser le mal s’installer. Au contraire. »
Illustration : Basilique du Bois-Chenu, Domrémy.
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