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Lucien Febvre (1878- 1956), Honneur et patrie, Paris, 1996, Presse Pocket, col. Agora, p.246-245
« La nation est faite non d’individus, mais de groupes, déjà reliés par des nécessités d’existence, de travail.
La nation unifie ces groupes (écoles, églises, familles, métiers, corps de l’Etat), et les subordonne à la tâche commune, d’où sentiment d’appartenance à une collectivité, et solidarité naît.
La nation réalise l’extension des sympathies qui constituent le ciment des groupes à une communauté non seulement plus vaste, mais conçue comme dotée d’un territoire propre, d’un territoire naturel.
La nation harmonise les tendances divergentes des groupes. Elle lie d’un lien unique les liens sociaux multiples qui relient, à l’intérieur d’elle-même, les membres des groupes.
La nation a une existence de fait. (…) Je ne peux pas faire que je n’appartienne pas de facto à une nation, du fait de ma naissance et de mes parents. Sans doute, je peux répudier ma nation. Renoncer à elle. En adopter une autre. Sans doute, ma nation elle-même peut me répudier, m’expulser de son sein. Mais l’appartenance à une nation est un fait qui s’impose à tout homme moderne vivant dans un pays civilisé. La nationalité n’est pas objet de dilection, ou de répulsion. Elle s’impose. Elle n’est pas consentie, elle est subie. Avec tout ce qu’elle entraîne pour le « national » de devoirs et de droits. Bien plus profondément avec tous les traits profonds que la nature, que l’histoire, que la culture produit sur un individu qui appartient à telle ou telle nation.
Français, je reçois, en naissant, le statut commun de tous les Français, leur statut politique, leur statut juridique, leur statut linguistique, leur statut religieux, etc.
Français, je subis, bon gré mal gré, le sort commun de tous les Français ; je subis, bon gré mal gré, la répercussion de tous les événements, heureux ou malheureux, qui tissent la trame de la vie française, qui affectent heureusement ou malheureusement la France. Je ne puis me dissocier d’elle quand elle souffre et m’agréger à elle seulement quand elle est heureuse. Ni les Français, ni les ennemis des Français, les auteurs des maux de la France, ne m’y autoriseraient. »
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