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Nouvelle actualité littéraire pour Romain Guérin, déjà auteur, en 2017, du roman le Journal d’Anne-France, paru aux Éditions Altitude. Exploitant cette fois une autre ficelle de son arc artistique - le monsieur est également chanteur et sortira bientôt un album -, il publie, aux Éditions Dantès, La Chorale des cadavres, premier recueil poétique de l’auteur. Soixante-sept poèmes déposés sur soixante-seize pages enclavées dans le recto et le verso d’une couverture sidérante qui donne le ton : on y trouve les visages et les grimaces de cette invraisemblable époque qui n’a rien mieux réussi que de se rendre détestable auprès des âmes restées sobres. On reconnaîtra certaines des pires trombines qui officient en ce moment à l’effondrement du Beau et du Vrai. Une couverture, quoiqu’œuvre d’art elle-même, que l’on a hâte de presser face contre la table pour aller chercher dans le corps du livre des raisons de ne pas désespérer complètement de notre temps.
Ces raisons, l’auteur nous les donne effectivement. Il avait déjà participé, avec le Journal d’Anne-France, à l’entretien d’une petite flamme que nous sommes quelques-uns à vouloir maintenir allumée et que nous pourrions appeler la flamme de l’espoir ; l’espoir que tout art n’est pas mort et que toute initiative n’est pas définitivement étouffée. Jean Raspail n’a-t-il pas reconnu, à propos de sa lecture du Journal, qu’elle avait été, je cite, « le plus grand bonheur de lecture que j’[ai] eu depuis longtemps », avant de confesser que sur les pages de ce livre, « des larmes ont souvent coulé » ? Car la plume de Guérin nous prend aux tripes et réveille en nous la conscience ou le souvenir que nous sommes vivants, que nous sommes Français ; et que nous voulons rester l’un et l’autre.
La Chorale des cadavres met sur nos émotions et sur nos colères les mots de la poésie. C’est à la fois la nature littéraire de l’auteur et son projet pour le lecteur. Défendre la culture française cesse d’être une abstraite profession de foi pour devenir un acte tangible lorsque, le voyant se présenter à nous avec ses œuvres, nous donnons à l’artiste une chance de nous convaincre et une autre de nous défendre. Pour terminer, un petit extrait de La Chorale qui en parlera mieux que moi :
Ne jetez pas l’honneurDe la classe politique aux chiens,Si vous avez horreur,De voir des bêtes mourir de faim.
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