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En terrasse avec Cicéron est le dernier trésor que nous offre Jacques Trémolet de Villers. Illustré par sa belle-fille Axelle et publié aux éditions des Belles Lettres, ce livre n’est pas une simple discussion de comptoir. C’est bien plutôt une conversation poétique et intellectuelle, qui a la lourde charge de retranscrire la pensée politique et philosophique de Cicéron. Celui que Stefan Zweig désignait comme « le premier avocat de l’idée d’humanité » s’invite à la table de l’avocat Jacques Trémolet de Villers. Ensemble, et avec d’autres amis, ils passeront neuf nuits à converser sur l’essentiel des idées cicéroniennes afin de nous guider avec des sujets profondément actuels.
Le songe de neuf nuits…
Ce qui apporte tant de poésie à ce livre – et qui en rend la lecture si agréable – est avant tout l’écriture légère de l’auteur. Jacques Trémolet de Villers restitue l’œuvre de Cicéron certes avec une grande fidélité – ce sont les textes tels qu’ils ont été écrits - mais il expose des cours de philosophie comme un conte.
Le lecteur est transporté sur l’île de beauté avec tant de douceur, qu’il se sent comme à la maison, en Corse, terre native de Jacques Trémolet de Villers par sa mère. Il est en quelque sorte un autre invité de Cicéron.
Les propos prêtés au philosophe sont délicatement dessinés à Vivario. Village niché dans la montagne corse, l’on pourrait penser que Cicéron lui-même y a habité. Havre de paix idéal pour méditer, c’est sous les étoiles qu’il vient évoquer non pas ses souvenirs de jeunesse, mais les grandes thématiques qui bercent notre vie : les affaires de la Cité, la Vie et la Vieillesse, la Mort aube d’une nouvelle vie, et d’autres sujets, mais surtout l’amitié politique.
Une amitié si chère à Jean Ousset.
Cicéron vécut soixante-dix ans avant la naissance du Christ et pourtant sa pensée est déjà imprégnée de l’incarnation de notre Seigneur. Car ne l’oublions pas, les philosophes antiques préparèrent l’avènement du christianisme. C’est sans doute ce qui rend Cicéron si proche de penseurs qui nous sont davantage contemporains comme Gustave Thibon ou Jean Ousset, intellectuels de la seconde moitié du XXème siècle fermement opposés aux philosophes athéistes, qui participèrent à la déconstruction de notre civilisation. L’amitié politique était pour Cicéron un des Fondements de la Cité. C’est aussi cela qui renforce la véracité de ses propos. Car l’amitié en politique – comprenez le terme aristotélicien – est le berceau du lien social. Et en s’invitant à Vivario, Cicéron nous donne l’exemple : recréons un tissu social.
C’est sans doute cette unique raison qui fut la motivation de Jacques Trémolet de Villers d’écrire ce petit livre composé de dialogues. Nous faire découvrir Cicéron certes, mais surtout nous inviter à plonger dans le grand bain des Humanités que nous avons trop souvent tendance à délaisser en nous complaisant dans notre égocentrisme.
Cicéron, ce romain qui vécut si longtemps avant nous, est en fait le rhéteur qu’il faut côtoyer, car sa compagnie est aussi rafraîchissante qu’un verre en terrasse et ses dires sont profondément en vérité avec ce qui habite l’homme : l’amitié.
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