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Quand j’ai créé mon compte Twitter il y a maintenant un peu plus d’un an, j’étais loin d’imaginer les proportions qu’allait prendre un engagement que je croyais seul à porter. Engagement politique, religieux et social, en réalité celui de nombreux Français qui, au bureau, à l’école, en famille ou dans la cité, peuvent très souvent penser qu’ils sont isolés, sans moyen de faire entendre leur colère, leur désespérance, leurs voix d’oubliés d’un système qui casse et écrase les charismes individuels au profit d’une massification mortifère des consciences dont la plupart desquelles se tournaient, par dépit souvent et pour garder un œil sur le monde qui les entouraient, vers leur télévision. La grande scène du théâtre tragi-comique des journalistes et des politiques, le bal des apparatchiks et des pachas, l’autel des fossoyeurs sur lequel on nous sacrifiait à mesure que les jours passaient, tous identiques puisque après tout la télévision, c’est qu’un gros sablier qui ne se tait qu’à trépas, qui distille chaque jour le même sable.
Tueuse d’intelligence, promotrice de la léthargie intellectuelle, « tabernacle de Satan » comme aimait à l’appeler l’archevêque de Dakar, la télévision est aujourd’hui concurrencée, puisque Internet est arrivé. Dieu bénisse l’avènement d’Internet, avènement de la liberté de parole et d’opinion, qui n’est pas régulé par les décrets, les traités et les Droits de l’homme et où pourtant chacun a de quoi se sentir libre d’écrire, de communiquer, de mobiliser. Ne négligeons pas le double-tranchant du glaive Internet que nous a donné l’ennemi dans sa grande entreprise mondialiste d’effacement total des frontières, puisque chaque homme devient notre voisin, où la barrière de la langue s’efface à l’utilisation d’un traducteur, où nous n’avons ni le visage d’un blanc, d’un noir ou d’un jaune, d’un réac grillé ou d’un hippie qui refoule, où seul le verbe compte. Nos ennemis sont aussi proches les uns des autres que nous le sommes de nos amis, pour leur plus grand malheur. Nous avons comme eux la faculté de nous parler, de planifier, d’organiser des rassemblements dont les derniers en date témoignent de l’efficacité des armes de la communication. Plus personne n’est seul. Ce lien numérique donne lieu, et c’est le but premier, à des rencontres formidables qu’il aurait été bien difficile de faire sans lui. Vous me direz qu’Internet n’a pas toujours existé, je vous répondrai que la situation du monde est également sans précédent.
Combien d’entre nous ont élevé leur voix par-dessus celle des médias conventionnels en perte de vitesse, quand là où la presse écrite s’effondre, où le service public télévisuel séduit de moins en moins, nous assistons à l’émergence de gazettes-en-ligne et de pages nouvelles, indépendantes, organisées, hiérarchisées, intellectuelles, qui proposent du contenu, de la forme et du fond aux Français qui en ont fini de se faire gaver comme des oies. La réaction 2.0, brutale pour l’opposant progressiste d’en face qui pensait que nous étions à Internet ce que la bigote centenaire est au Minitel. Quelle désagréable surprise pour eux que nous ayons pris le pli du réseau là où il restait de la place, dans les ondes extensibles à l’infini d’Internet, où il y aura toujours de la place pour quiconque voudra élever sa voix. Et Internet, nous, ne nous déshumanise pas. Parce qu’il est un outil comme l’étaient et le sont encore les images pieuses de nos grands-parents et de vos enfants. Un outil de la transmission et du partage tout porté vers un idéal que nous ne perdons pas de vue. Internet n’est pas un plateau narcissique, là où les drogués de leur propre image assoient leur gros fessier indigent sur les plateaux de télévision, quitte à dire de la merde toute la journée pour y rester, pour suivre le temps et rester dans son air pestilent. Avec Internet, nous, nous remontons le temps pour sublimer. Nous placardons sur nos pages le digne héritage de nos ancêtres que nous voulons perpétuer, ce que jamais ne fait le journaliste véreux qui se plaît à parler toute la journée, ad altare télévisioni, des manifestations cégétistes ou de la défense de la blatte guinéenne et autres écrans de fumée qui ne trompent plus.
Parmi nous, augustes sectateurs de la réacosphère, Internet a permis la rencontre jamais terminée des uns et des autres, la création de fronts unis, nombre de préludes à de grandes solidarités. Nous devons persévérer. Je le disais sans réserve : Internet est une bénédiction pour quiconque en use à bon escient. Alors à nous, fidèles lecteurs du Rouge & le Noir que j’ai eu le plaisir de rencontrer pour déjà pas mal, je ne peux que nous souhaiter de continuer à tisser notre toile pendant que la leur, lentement, mais très sûrement, retourne à la poussière. La restauration de ce qui est beau, légitime, sain et bon le veut, et en dépend.
Légende : La Réaction prend le contrôle de la Terre avant d’annexer le reste de l’univers, de Lysenfleur, 18 décembre 2013, 03h10 du matin, « comme un veilleur attend l’aurore »
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