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Le Roi, tout le monde en parle, personne n’en veut. Tel semble être le maître mot de la vie politique française depuis deux siècles. De la Contre-Révolution, en passant par les diverses restaurations et révolutions – toujours sanglantes et manquées – du XIXe, jusqu’à la constitution de la Ve république, force est de constater que la démocratie, la démocratie comme système politique, comme système « démagogique », n’a cessé, pour avoir tardé - qui s’en souvient ? - à s’imposer, d’être en proie à une sourde inquiétude. La démocratie, tout le monde en parle, plus personne…
Les démocrates bon teint – nos concitoyens, nos lecteurs ? –, auront beau se récrier, s’arcbouter, gronder, tonner, beugler, se fâcher, se plaindre, hululer – soyons chouettes –, protester, s’exclamer, tempêter pour les plus vifs, sermonner cérémonieux, réer ou vagir – soyons bêtes –, elle, leur démocratie, et la nôtre, est en « crise ». Aussi se demandent-ils parfois, lucides, perplexes, défiants, - ne le savent-ils donc pas ? – pourquoi ? Nous, nous pensons qu’ils le savent. C’est que, pour le dire avec Tocqueville – il l’avait prédit – et avec Péguy – il l’avait vu – la démocratie moderne n’est plus qu’individualisme, politique politicienne, présentéisme, népotisme, oligarchie, ploutocratie, illusion, en somme.
Et si la démocratie, la démocratie comme système aristotélicien, ne nous est pas odieuse c’est que nous croyons qu’elle ne peut qu’exister par la vertu, qu’elle ne peut que nous y pousser, et qu’elle n’a de vérité – puisqu’il faut bien voter en conscience – qu’à l’échelle locale, qu’à l’échelle de nos connaissances. Aussi, pauvres que nous sommes, ne pouvons-nous qu’être défiants. D’autant plus que l’illusion égalitariste qu’elle trame, elle, la démocratie moderne, ne peut que nous rebuter. De là, pour avoir une confiance absolue dans la bonne volonté de nos co-électeurs, nous ne croyons pas moins qu’il nous faut reconstituer les corps organiques d’une société liquide en mal de consistance. Nous croyons aussi que seul le sacrifice d’un homme, d’une femme et d’une famille légitime, tout entière dédiée à son royaume, à la « nation », aidée encore par l’aristocratie – celle, bien sûr, des meilleurs, des premiers entre leurs pairs – et la bonne volonté des hommes, de sujets libres, ne peut qu’incarner la volonté « juste », celle temporaire du monde qui passe, pour donner à voir, celle qui demeure, celle de Dieu.
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