L’infolettre du R&N revient bientôt dans vos électroboîtes.
« Déconstruire les déconstructeurs », voilà la substance de l’ouvrage d’Eric Zemmour, qui fait tant couler d’encre cet automne. Un tel succès ne peut que réjouir. Mais après ? Que faire ?
Si la réaction est nécessaire, elle n’est pas suffisante. La reconquête ne saurait se contenter d’un simple tir de barrage, faute de quoi elle ne serait que piètre résistance pied à pied et se muerait en longue et lugubre guerre de positions. La lutte s’enliserait. Elle s’enlise déjà. Cela fait des décennies – voire davantage – que la France est le théâtre d’une guerre de tranchées qui ne dit pas son nom. La métaphore est lourde de sens, en ce mois de novembre.
Notre reconquête est une charge de cavalerie : il s’agit de passer à l’attaque, sabre au clair, au galop, tenant fermement en main nos deux étendards claquant au vent : l’enracinement et la transcendance.
L’enracinement est l’antidote à la crise de transmission. Faite d’humilité, cette doctrine proprement anti-idéologique a pour ambition de recréer l’environnement naturel et traditionnel de la personne humaine : les racines familiales, locales, nationales, identitaires, culturelles et, in fine, l’enracinement dans la personne du Christ. Tolkien disait des racines profondes qu’elles étaient comme préservées du gel.
C’est que ces racines, toutes cachées qu’elles soient au plus profond de la glaise de France, n’existent que par la grâce d’un soleil brulant : la Sainte Trinité. Nous ne sommes rien sans la transcendance. Il est bien inutile de pourfendre la dénaturation de la famille, l’avortement de masse ou l’odieux projet de « droit à mourir dans la dignité » si l’on ne promeut pas une société fondée sur la loi naturelle, l’ordre divin, la Création, en un mot : la transcendance.
C’est animées de cet esprit que les plumes de votre gazette abordent les froides saisons.
Dans les semaines à venir, nous questionnerons l’idéologie libérale, nous l’examinerons sous ses facettes les plus diverses, afin de dégager une doctrine catholique cohérente, fondée non pas sur le contractualisme et l’échange, mais sur l’enracinement, la transmission et le Bien commun. Puis, à mesure que les feuilles dorées auront déserté les cimes de nos arbres, en entrant dans le temps de l’Avent, nous tournerons nos plumes vers la Transcendance, et nos cœurs vers l’Enfant-Jésus qui, en décembre, nous donnera à nouveau à contempler le miracle de Sa Nativité.
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