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[CAUSERIES JAPONAISES INÉDITES] Le repenti de la repentance

CAUSERIES JAPONAISES INÉDITES

XVII. Le repenti de la repentance

Le problème de la repentance existe aussi du côté du Japon. Telle une arme bien pratique qui agit comme un poison pernicieux, divers ennemis de la nation nippone l’emploie pour parvenir à leurs fins. Les autres états comme la Chine ou la Corée jouent les victimes depuis une vingtaine d’années dans un assourdissement croissant, au moment même où il n’existe à peu près plus de survivants des époques des faits incriminés et agités comme des armes de trépanation massive, dans l’objectif clair de profiter politiquement et diplomatiquement du bourrage victimisant de la repentance. Des groupements de terroristes intellectuels, qui ne parlent ni arabes et ne croient en rien à la transcendance, prennent le train en marche et instillent par ces moyens leurs poisons de la pensée pour réduire à l’impuissance ceux-là mêmes qui pourraient résister à leur guerre idéologique. Enfin, certains individus, victimes du moment, victimes sortis du chapeau, qui montrent bien, derrière l’impossibilité de vérifier la réalité de leur malheur terriblement larmoyant, leur manque de dignité totale qui n’hésite pas à étaler sur la place publique leur indécence ; comme un peu ces mendiants de chez nous qui n’ont aucune conscience de la honte de mendier, et deviennent si infects qu’ils rendent malheureusement la situation terrible pour les vrais mendiants, ceux qui sont nobles de cœur, et dont la déchéance physique ou de la vie n’entraîne pas la déchéance de l’esprit. Après tout, il est vrai que notre temps manifeste une mendicité spirituelle sans précédent, mais il n’en reste pas moins douloureux de devoir le constater encore et encore.

Un sujet favori de l’attaque des repentants sur le Japon consiste dans la victimisation et l’accusation massive du Japon militariste - encore un de ces vocables putrides issus des -ismes – dans le prétendu recrutement forcé des femmes de joie. La seule différence avec la France, c’est que le peuple et les défenseurs du bien public qui servent l’État ne sont jamais tombés dans le piège de cette repentance toxique qui annihile fierté nationale, courage et volonté d’aller de l’avant. Cela ne veut évidemment pas dire que tel ministère japonais ne va pas accepter d’enquêter sur certains cas particuliers et, dans le cas avéré d’un abus concret et de conséquences sur la vie entière de la victime, d’apporter une aide à une réelle victime particulière. Mais rien de plus. Il n’est pas question de tomber dans le jeu politique et diplomatique, idéologique et manipulateur d’aller rejeter un passé que les chercheurs de démons lui veulent faire nier. Non, le Japon assume son passé bien mieux que chez nous. Ou plutôt, nous sommes tellement enfoncés dans la repentance à outrance que c’est la Raie publique même qui prend les devants des idéologues en massacrant le passé français et en les accusant. Le comble, pourrait-on dire, lorsque l’on sait que ce qui fut terrible dans le passé récent français est le fait de la République elle-même, et jamais de la France. Ce qui fut beau dans la colonisation est le fait de la France et du pays réel, de ces Français, de ces chrétiens charitables. Ce qui fut terrible dans la colonisation fut la systématisation idéologique et l’obsession de la supériorité opérant par l’imposition d’une uniformité, choses génétiquement républicaines. Quel drame que les coupables des crimes les dénoncent ensuite en accusant ceux qui pourtant ne faisaient que le bien.

Il y a de cela près de 20 ans en Corée, avait lieu un grand congrès de repentance, le premier du genre, anti-japonais, et rassemblant les « victimes » de toutes l’Asie, sous le patronage de gentils idéologues dans une comédie affligeante. Un certain journaliste indépendant, Miko Tachi (aujourd’hui 87 ans) se souvient de cet événement qui lui fit réaliser la folie repentante, au point de le dégoûter à jamais de cette repentance à laquelle il adhérait pourtant corps et âme, jusqu’à le faire participer à ce sommet. Le repenti de la repentance trouve l’origine de son salut dans une scène surréaliste tellement elle est honteuse. Il se trouve qu’un incident intervînt durant les témoignages des victimes et qu’il rapporte ainsi dans ses souvenirs. Le premier couac se trouve dans ce témoignage du représentant des victimes taïwanaises, appelé pour l’occasion, qui « reconnaissait que les femmes de confort taïwanaises, à la différence des femmes coréennes si fortes, n’avaient pas protesté face à leur tâche et même avaient suivi volontairement les militaires nippons dans leurs expéditions ». De quoi ne pas plaire aux organisateurs qui ne demandent que de la victimisation à outrance, et pas de circonstances atténuantes, surtout pas. Mais le clou du spectacle vient ensuite, avec le commentaire d’une victime thaïlandaise vivant en Inde qui, en pleurant, « se demande s’il est vraiment juste de vouloir accuser seulement l’armée nippone alors que les agissements de l’armée britannique étaient bien pires. » Patatra. Les artistes de la repentance, nippons et coréens, sont soufflés, cois, détruits. Et là, voici la seule réponse claire et intelligente que trouvent à apporter ces « si gentilles personnes qui ne s’occupent que des pauvres victimes » : « LA FERME ! Ne parle pas de ces choses ! ».

Quand le bon sens parle il faut le faire taire, sinon toute la manipulation et la fabrication d’une histoire tombe à l’eau. Comme si personne ne se demandait les responsabilités et agissements des autres armées « vainqueurs » en particulier... Effacer la vérité en la taisant, on se croirait en République.

Comme quoi il faut se méfier de cette repentance trop simpliste pour être vraie. À quand la dissection des crimes républicains sur le sujet de la repentance, qui ont fait certainement au moins tant de mal que les massacres réels qu’elle orchestra. Du moins, ne tombons jamais dans cette collaboration immonde de la repentance. Juste la réalité, les faits et l’intégrité.

Paul-Raymond du Lac

Pour Dieu, Pour le Roi, Pour la France

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