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Bilan des six premiers mois de mobilisation au regard de Solidarnosc

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« Que le texte soit voté mardi ou pas, ça ne change absolument rien, le combat et la résistance silencieuse et pacifique sont en marche à l’image de Solidarnosc. » Christine Boutin

Après près de six mois de mobilisations contre le « mariage pour tous », il me semble important de prendre un peu de recul sur tout ce qui s’est passé pour envisager sereinement la suite des événements. Pour savoir où nous allons, regardons derrière nous, dit l’adage. Retour sur les six premiers mois de la mobilisation au regard de l’histoire du syndicat polonais Solidarnosc.

Il serait proprement scandaleux de comparer la Pologne des années 80 de Wojciech Jaruzelski et la France de 2013 de François Hollande, de même qu’il paraît audacieux de rapprocher les combats d’un peuple ouvrier miné par la famine et la dictature à la Manif pour Tous. Néanmoins, nous essaierons de mettre à jour certaines similitudes tout au long de cet article. Avant cela, nous vous proposons de regarder ce reportage de la chaîne bobo Arte (une fois n’est pas coutume) qui permet de rappeler les principaux événements qui marquent la résistance du syndicat de Lech Walesa à la dictature communiste de Pologne :

La jeunesse de France et l’impressionnante mobilisation

Avant toute chose, il faut à tout prix reconnaître nous n’avons pas grand-chose à voir avec les syndicalistes de Solidarnosc. Ils étaient tous ouvriers (Lech Walesa, leur principal leader était électricien) et vivaient dans une misère dramatique. On ne peut pas en dire autant des militants que nous sommes. Même s’il est évident que toutes les couches sociales sont représentées (surtout lors des manifestations nationales), très peu d’entre nous sont dans la misère et aucun ne connaît une situation économique aussi catastrophique que celles de la Pologne du début des années 80.

En revanche, ce qui nous rapproche d’eux, c’est la présence de nombreux catholiques (toute la Pologne de l’époque ou presque l’était). Les images de la première messe célébrée dans les chantiers navals de Gdansk après le début de la grève le montrent. Pourtant, malgré l’appui évident du pape Jean-Paul II, Solidarnosc est resté un mouvement areligieux. LMPT [1] est elle aussi areligieuse et apolitique, ce qui a tendance à froisser certains catholiques présents qui se sentent sous-représentés alors que majoritaires. Pourtant, il est important de conserver cette neutralité pour montrer que nos arguments ne sont pas religieux mais sont liés au respect de la loi naturelle et donc accessibles à tout homme de bonne volonté. Cela permet également à des non-catholiques de se mobiliser. Si la mobilisation des musulmans n’est pas aussi importante que nous pouvions l’espérer, il faut reconnaître qu’à Lyon, catholiques et musulmans travaillent quotidiennement, main dans la main, pour s’opposer à cette loi.
Le mouvement d’opposition à ce projet de loi a vu se lever toute une génération que l’on pourrait appeler la génération Benoît XVI. Les jeunes sont les plus nombreux, les plus impliqués, les plus motivés, les plus ardents. Mais au-delà de sa jeunesse, la mobilisation contre ce projet de loi est historique. Le nombre de manifestations et d’actions depuis près de six mois ont vu une mobilisation au moins constante, sinon croissante. Dimanche 21 avril, alors que les chiffres scandaleux de la préfecture de police étaient de 45 000 personnes pour LMPT, ceux des organisateurs de la manif’ « pro » étaient de 15 000 pour leur propre manifestation. La mobilisation est donc énorme et montre bien la prédominance du pays réel contre l’idéologie. On a enfin gagné la rue alors même que nous n’y croyions pas ! Cette loi a réveillé toute une jeunesse, tout un pays qui n’avait pas conscience de sa force. Cette loi a réuni des jeunes aux opinions politiques différentes, à la foi plus ou moins forte, aux tendances différentes, bref, cette loi a réuni toute la jeunesse chrétienne de France dans une lutte pour la Vie, la liberté et la dignité. Cette loi a réuni toutes les gazettes en ligne de la cathosphère qui resserrent leurs liens. Cette loi a créée une opposition unie, que nous n’osions même plus espérer. Cette loi nous a rendu la rue et nous ne la quitterons pas tant que nos combats ne seront pas gagnés. ONLR !

Les raisons qui nous poussent à agir

Comme le montre clairement le reportage, en 1980, les membres de Solidarnosc n’avaient pas les mêmes raisons de résister que nous. Ouvriers, ils luttaient avant tout pour pouvoir nourrir leurs enfants quand nous nous opposions, au départ, pour le retrait de la loi Taubira. Il y a pourtant bien un point commun : nous luttons comme eux contre une idéologie. L’ultra-libertarisme que nous combattons est plus sournois que le violent communisme de Jaruzelski mais il est tout autant idéologique. Ainsi, la lutte pour la liberté d’expression, contre la censure des médias, contre les violences des forces de l’ordre et les interpellations abusives sont des combats que nous avons en commun avec le mouvement de Solidarnosc. L’excellent Tugdual Derville a déclaré sur le chat du site du Monde : « Il y a la loi Taubira en tant que telle, que nous souhaitons écarter et il y a encore des étapes juridiques jusqu’à sa promulgation. Mais nos manifestations visent quelque chose de beaucoup plus global qu’il faut décrypter et comprendre. » L’opposition au « mariage pour tous », à l’adoption par des paires homosexuelles, à la PMA, à la GPA a rejoint le combat contre la « théorie » du genre, et finalement défend une écologie humaine, un respect de la Vie et de la dignité de l’humanité. Depuis les violences policières du 24 mars, la certitude des trucages photos de la PPP [2] , l’affaire des 67, gardés à vue pour un camping silencieux et pacifique, les violences des CRS à l’encontre des ultra-pacifiques Veilleurs, la présence de flics en civils parmi les manifestants et qui créent des violences contre leurs copains pour justifier une répression violente et bien d’autres actions condamnables, les militants marchent aussi pour la liberté d’expression et contre une police qui devient politique. Si nos opposants clament que LMPT est à l’origine de la prétendue vague d’homophobie (qui a en fait malheureusement toujours existé), je pense que la force de notre mobilisation est une réaction envers un laïcisme antichrétien (je n’aime pas les termes en « -phobe ») latent depuis des années. A croire qu’on en a marre de toujours tendre l’autre joue et qu’on a envie que ça se sache.

Plus encore, nous espérons avoir nous aussi notre mois de mai, nous espérons renverser le système de pensée de mai 68 qui pollue notre pays depuis 45 ans. La génération Benoît XVI sait que notre monde a besoin d’ordre et de repères et elle ne lâchera rien.

La multiplication des « labels » et la non récupération politique

Cet esprit anti 68 était dans la bouche de tous nos « amis » députés de l’UMP, qui n’auraient jamais cru nous voir si nombreux et qui espèrent faire oublier leur lamentable passé (la théorie du genre à l’école, c’était eux !) en se ralliant à nous. Mention spéciale en revanche aux députés Poisson, Mariton et autres, qui se battent avec nous depuis le début et que je ne mets pas dans le même panier que tous les escrocs qui ont attendu de nous savoir plus d’un million, à deux reprises, avant de nous soutenir. La jeunesse ne se laissera pas récupérer par des vendus. Cette récupération politique est très compliquée depuis la multiplication de ce que Tugdual Derville [3] appelle des « labels » : LMPT, Printemps français, Camping pour Tous, les Veilleurs, etc. Ce foisonnement rend le travail de la Police bien compliqué pour repérer les leaders de cette opposition. D’autant plus que la plupart des jeunes agissent dans plusieurs de ces mouvements. En revanche, cette force est aussi une faiblesse car ces grands mouvements, tous officiellement pacifiques, laisse peu de place aux initiatives personnelles. Des opérations géniales sont restées inconnues du grand public par manque de centralisation des informations comme la journée sans achat ou l’"opération noisette" recommandant de vider ses comptes de la caisse d’épargne.

Le cas Frigide Barjot

A propos de tous ces labels, Frigide Barjot ne cesse de souffler le chaud et le froid. Un jour, elle va au commissariat de la rue de l’Evangile, le lendemain, elle annonce que son service de sécurité arrêtera tout ce qui n’est pas LMPT, puis elle empêche les 67 d’avoir des pancartes dénonçant les violences dont ils ont été les victimes et qu’elle a défendues.

Le but ici n’est pas de critiquer Frigide Barjot qui se démène depuis plus de six mois, subissant menaces, injures et pressions et grâce à qui nous avons pu mesurer l’ampleur de notre force. Mais il est clair qu’elle est exténuée et comme la mobilisation n’est pas prête de cesser, il serait peut-être bon, pour sa santé et pour la cohérence du mouvement, qu’elle se repose quelques temps. Pourquoi ne pas passer le flambeau, quelques semaines, à l’ami Derville ?

La communication et le rapport aux médias

Le rapport aux médias est essentiel dans ce combat. Les deux camps l’ont bien compris. Cette question ne se posait pas pour Solidarnosc puisque la censure des médias était quasi officielle. Mais dans notre société, il est important de dénoncer les mensonges médiatiques. Comme le disait dans son homélie sur le Bon Pasteur, le Père Xavier Lefebvre, prêtre à la paroisse Saint-Louis d’Antin au soir du dimanche 21 avril : « Dans cette société où l’on nous répète qu’il faut que chacun soit son propre berger, combien de brebis suivent aveuglement les faux pasteurs que sont les médias ? » Cette censure, Solidarnosc y était déjà confronté. La première chose que les grévistes ont faite, c’est imprimer des journaux et des tracts pour réinformer l’opinion publique. Dimanche, reconnaissant les rédacteurs, des lecteurs du R&N nous ont remerciés pour ce travail de réinformation. Nous vous proposons aussi d’autres sites qui se chargent de faire des directs objectifs des différentes actions, prenant parfois des risques pour être au plus proche de l’information comme La Table Ronde et Nouvel Arbitre. Pour le reste du troupeau qui ne vient pas assez nous rendre visite et qui ne peut que se fier aux médias traditionnels, il faut veiller à l’image que nos actions donnent de nous. Rester sur place après les manifestations de semaine ne nous apporte que des ennuis. Il est facile, au montage de ne garder que quelques images pouvant laisser croire que nous sommes des « nervis d’extrême droite » selon l’expression consacrée. De plus, de nombreux flics en civils se cachent parmi nous pour provoquer des incidents. Un soir, une bouteille a été lancée sur les camions de CRS. Le lanceur a été violemment intercepté par d’autres manifestants pour qu’il ne recommence pas. Les « tortues ninjas » sont sorties du rang pour le récupérer parce qu’il était un flic en civil. Dans les médias, on parlait de membres du GUD. Voilà le résultat. Je vois mal l’intérêt de rester pour chanter des chants scouts, attendant l’incident du flic en civil qui justifiera la charge de ses copains. Ne donnons pas l’occasion aux médias de nous discréditer. Craquez les fumis pendant la Manif’ ! On est plus à en profité et ça met l’ambiance ! Nous ne saurions que trop vous conseiller les nombreuses actions « coup de poing » ou de rejoindre les Veilleurs car ces actions là ne permettent pas aux policiers de créer des incidents. Nous vous invitons également à porter vos sweats de la Manif’ au quotidien. La maréchaussée vous demandera sans doute de les enlever mais ce sera alors la preuve pour les passants que nous vivons dans un Etat qui flirte avec le totalitarisme. En revanche, surtout si vous êtes une jeune fille, évitez de vous balader comme ça tout seul. Si ce n’est pas relayé dans les médias, les agressions de militants par des membres LGBT ont lieu. Ces groupuscules-là, eux, existent bel et bien, et il est difficile de porter plainte pour hétérophobie… Le R&N tient à rappeler que la recherche du martyre pour le martyre est une hérésie condamnée par l’Eglise sous le nom de donatisme.

Besoin de Bergers, pas de Bergé

Je voudrais m’adresser, en cette semaine des vocations et au lendemain de l’Evangile du Bon Pasteur, à tous nos prêtres. Si Solidarnosc n’était pas officiellement catholique, ils pouvaient compter sur le soutien de l’Eglise locale et mondiale grâce à Jean-Paul II. Voyez l’impact et l’importance du Bienheureux Jerzy Popiełuszko, qui soutenait activement les mouvements de résistance.

Nos évêques ont pris position, parfois du bout des lèvres, mais ils nous soutiennent. Nos prêtres aussi. Ils sonnent les cloches sur le passage de nos cortèges, viennent – pour certains – aux manifestations, rejoignent parfois les Veilleurs. Mais cela ne me semble pas suffisant. Nous avons besoin, nous, jeunes catholiques de France, de conseils, de soutiens majeurs, de votre présence. Les temps sont troublés. Nous ne savons pas toujours agir en chrétien. Nous sommes votre troupeau qui arrive sur des pâturages inconnus et nous avons besoin de nos bergers. Padreblog et le Père Vianney sur son blog nous donnent de bons conseils. A ceux qui reprochent à l’abbé Grosjean de récupérer les Veilleurs parce qu’il y est intervenu un soir, je répondrai que son seul crime et d’être trop isolé. Bien sûr, beaucoup de prêtres se bougent, à la première soirée des Veilleurs à Marseille, deux prêtres étaient présents. J’imagine que ce doit être la même chose dans les autres villes de province. Mes pères, nous vous en prions, mouillez-vous, veillez avec nous, soutenez-nous, guidez-nous !

L’initiative

Si la loi passe, et elle va passer, la mobilisation ne faiblira pas parce qu’on a déjà vu des lois être abrogées avec leur adoption. Le dernier cas connu est le CPE. De plus, le passage au Conseil constitutionnel nous donne encore du temps. Enfin, la PMA et la GPA, passeront dans d’autres projets de lois et l’on ne se laissera pas faire ! Il me semble que le nouveau slogan de LMPT et symptomatique de notre action : « Il accélère ! On accélère ! ». Nous sommes sans cesse dans la réaction. Il faudra, par la suite, engager les combats avant de se retrouver dans des situations aussi pourries que celle que nous connaissons aujourd’hui. Dans les pays où le mariage homo, l’adoption, la PMA et la GPA sont passé, des coteries pédophiles ou défenseurs de l’inceste, au nom de l’égalité, réclament la légalisation de leur « amour ». Il faudra se mobiliser et sensibiliser l’opinion avant que d’autres funestes projets de loi nous tombent dessus. Il faudra préférer l’action à la réaction (même si c’est vrai qu’on aime bien la réaction par chez nous !)

Et maintenant, quelles actions ?

Pour le coup, il est intéressant de regarder nos amis polonais parce que tenir tête au communisme du Pacte de Varsovie, c’est autre chose que résister à une loi de notre René Coty national ! Solidarnosc est depuis ses origines en 1980 un mouvement pacifique. En 1970, les ouvriers s’étaient déjà rebellés. Bilan : plusieurs dizaines de morts. Laissant éclater leur rage, ils n’ont fait que perdre des collègues et des membres de leur famille. Dix années plus tard, ils n’ont pas voulu tomber dans le même piège. Ils sont restés dans les chantiers navals, se laissant rejoindre par d’autres grévistes. La grève s’est propagée dans tout le pays et face au nombre d’opposants, à leur détermination et à leur non-violence, l’Etat tremblait. Nous ne pouvons lancer une grève générale, bien sûr, mais le nombre et la non-violence font déjà leur petit effet. Dimanche, peu après la manifestation, les sorties de la station Concorde ont été bloquées par la police. Peut-être avaient-ils peur que nous foncions à l’Elysée ? L’Etat, assailli de toute part, tremble devant notre nombre, notre détermination et notre pacifisme. Ce sont donc ces trois points qu’il faut accentuer.
Le harcèlement des ministres dans les gares est aussi un moyen innovant et génial de faire pression sans violence.
Mai 68 a produit de nombreuses et ingénieuses affiches. La page Facebook Laissez nous voter en fait de superbes. Créons-en, imprimons-les et collons-les dans la rue. J’en profite pour montrer cette photo. Les types du Printemps français, autant dire dans le langage des médias "l’extrême droite moyenâgeuse qui ne recule devant rien", pour ne pas taguer directement les murs, écrivent au marqueur sur des autocollants blancs qu’ils collent ensuite dans le métro !

Il n’en demeure pas moins qu’il faut montrer notre présence, que coller une affiche n’est pas un acte violent et que c’est un excellent moyen de pression que nous devrions développer.

Pour un ministre de l’Intérieur qui ne parvient pas à se faire respecter en banlieues, qui n’a su endiguer le problème des règlements de compte à Marseille qu’en les passant sous silence et qui assiste, impuissant, aux évasions de ses prisonniers essaye en provoquant avec nous des débordements et en nous traitant de "nervis d’extrême droite pétainistes" de passer à la postérité en devenant l’homme qui a tué la droite nauséabonde de ce pays. Ne faisons pas le jeu de Manuel Gaz et des médias. Ne prenons pas ce risque inutile. Ne laissons pas de violents flics en civil pourrir notre cause. Les forces de l’ordre qui dégagent les Veilleurs sont pathétiques, ridicules et font perdre toute crédibilité aux ordres qu’ils reçoivent d’en haut. La résistance efficace passera donc par là. Il faut veiller. De nombreuses villes s’y sont mises en France et à l’étranger. Que les Veilleurs continuent de se multiplier pour empêcher Valls de nous manipuler ! Pour les plus frileux qui préfèrent mettre des coups de pieds sur les barrages des CRS, se faire gazer et passer à tabac pour essayer de se faire passer pour des victimes par la suite parce que les Veilleurs, c’est trop mou, pas assez "péchu", je vous transmets un communiqué d’un Veilleur et vous confirme que plusieurs rédacteurs du R&N (même parmi les plus tradis) vont régulièrement "veiller".

Voici comment ce Veilleur raconte la veillée du jeudi 18 avril sur l’esplanade des Invalides :

"Un groupe compact de jeunes-gens, calmes, déterminés, impressionnants. Autour d’eux, des forces de l’ordre, énervées et innombrables. Des chants pacifiques et doux, entrecoupés de longs silences, et soudain, sans la moindre raison, la force brutale, aveugle, stupide d’hommes lourdement équipés. Entourés par des forces de l’ordre en surnombre, les jeunes-gens sont conduits sans ménagement dans des cars surpeuplés, emmenés à vive allure au nord de Paris, laissés un long moment, debout, dans leurs cars surchauffés, puis parqués dans une cour grillagée. Ils jouent, chantent, discutent, entourés par de nombreux, trop nombreux policiers, qui ne jouent ni ne chantent. Ils sont emmenés par paquets dans des couloirs où ils attendent debout, encadrés par des policiers, qu’ils puissent enfin décliner leur identité. Lorsqu’ils sont relâchés, très tard dans la nuit, ils se retrouvent perdus au nord de Paris, jetés sur des trottoirs inconnus… Tout au long de cette longue nuit, j’ai vu des forces de l’ordre qui passeront, et une jeunesse qui ne passera pas : cette jeunesse de héros et de saints, grâce auquel se réalisera le redressement de la France."

J’ai lu sur leur page Facebook que les Veilleurs ne voulaient pas chanter, à Paris, autre chose que l’Espérance. Les Veilleurs de Marseille chantent aussi, tous les soirs, le Canon de la paix. Apolitique et areligieux, peut-être faut-il leur souffler l’idée.

Puisque la lecture de texte fait partie de l’esprit des Veilleurs, pourquoi nos poètes n’écriraient pas quelques textes sur l’Espérance et la liberté pour les leur proposer ?

Restons mobilisés ! ONLR !


[1La Manif Pour Tous

[2Préfecture de Police de Paris. Nous vous proposons cette vidéo qui justifie la plainte déposée par LMPT.

[3« Un mouvement social est canalisé par des événements et des "labels", mais ça foisonne. Ce qui s’est passé le 24 mars, est essentiellement que les leaders de l’immense manifestation (la plus importante depuis vingt ans dans notre pays) ont été confrontés à la question très délicate de la sécurité d’une telle foule.
Nous avons donc eu la responsabilité de lui demander de rester dans l’espace entre l’Arche de la fraternité, l’Arc-de-Triomphe et les avenues où notre foule débordait, faute de place, parce la Préfecture de police n’avait annoncé que 100 000 personnes.
Une minorité de personnes se sont retrouvées aux Champs-Elysées, certaines délibérément, d’autres parce qu’elles ne pouvaient accéder au cortège officiel. Je ne connais pas personnellement l’intention de ceux qui ont exprimé des formes de mobilisation sous le label "Printemps français". Je ne suis pas certain qu’il faille les amalgamer à des groupuscules extrémistes ou à des terroristes. »

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